A l'origine de la mission, il y a un pétulant aventurier américain, Byron Kuhn, qui se faisait appeler le comte de Prorok, en souvenir, sans doute, de ses origines polonaises. Passionné d'archéologie nord-africaine, il avait déjà tenté sa chance à Carthage, en essayant de dégager les murs de la Carthage phénicienne. Mais les autorités françaises, qui administraient la Tunisie, l'avaient refoulé. Il est donc venu en Algérie et a entrepris de s'attaquer au Hoggar, selon lui, terre des légendes et des mystères. Il est parvenu à obtenir du Logan Muséum de Beloit, dans le Wisconsin, des subventions pour des fouilles au pays des Touareg. Le musée lui a adjoint deux de ses chercheurs, les préhistoriens Alonzo W. Pond et Bradley S. Tyrell. Pour avoir les bonnes grâces des autorités coloniales françaises, on a fait appel également à un préhistorien français, M. Reygasse. Ce dernier administre la commune mixte de Tébessa, dans les Aurès, et il a, à son actif, plusieurs découvertes archéologiques. C'est également un Français, L. Chapuis, qui est choisi pour servir de guide à l'équipe. Celui-ci connaît bien la région et ses légendes et il a dû parler aux membres de la mission du tombeau de Tin Hinan. La route est longue et pénible, mais l'équipe est motivée : on est persuadé, en effet, de faire la découverte du siècle, le tombeau de Tin Hinan n'ayant jamais été ouvert.