Liaison Samira Negrouche, poétesse, mais aussi présidente de l?association Cadmos, ?uvre à la promotion de la poésie à travers des rencontres et des récitals. «Cadmos est une longue histoire d?amour avec la Méditerranée. Je l?ai rencontrée à l?âge de 15 ans, et mon premier amour était donc la Méditerranée», confie Samira Negrouche. Et d?ajouter : «Cela m?a donné la possibilité de cheminer différemment dans mon adolescence, dans ma jeunesse, et dans ma quête de la poésie, de la société. Et cette association est née aussi de l?histoire d?amour de quelques jeunes personnes qui sont tombées amoureuses de la Méditerranée, on s?est réunis et on s?est dit que notre amour de la Méditerranée serait beau s?il donnait naissance à quelque chose, et il a donné l?association Cadmos en 1998.» Cadmos est d?abord le nom d?un personnage mythique de la Méditerranée qui représente cette union des cultures européennes, africaines et asiatiques ; il symbolise au départ ce passage, ce voyage dans plusieurs pays. Il a fondé sur son passage la ville grecque, Thèbes ; il est le fils du roi de Tyr, et il est aussi le petit-fils de Poséidon, le dieu de la mer dans la mythologie grecque. L?association porte le nom de ce mythique voyageur, un nom symbolique, parce qu?elle se veut cette union des cultures de la Méditerranée. D?où l?organisation de rencontres poétiques. Samira ajoute : «L?association est née de la Méditerranée, mais elle est née au départ, d?ailleurs, de cette recherche sur la poésie. Ça a commencé avec des rencontres en Méditerranée avec des poètes et des écrivains, et le désir de travailler sur la poésie a été toujours présent. On a eu cette possibilité, cette année, d?organiser ?Les voix singulières?, les premières rencontres de poésie, qui se veulent d?ailleurs méditerranéennes. On s?est associés à Beït Echiîr, une association qui, elle aussi, ?uvre à la vulgarisation de la poésie. Ce qui est intéressant dans ces efforts mutuels, c?est le fait que nous cherchons à établir une liaison entre la poésie francophone et la poésie arabophone, sans oublier la poésie d?expression amazighe. Il s?agit donc d?une liaison symbolique.»