Bilan - Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, était l'invité, hier, de l'émission «Dzaïr Foot» de la première chaîne algérienne du Net «Dzaïr Web Tv» où il est revenu sur la phase aller du championnat. Comme prévu, la sortie du premier responsable de la Ligue de football professionnel était attendue, dans la mesure où il s'agissait de faire, non seulement le bilan de la première manche du championnat, mais aussi le point sur le fonctionnement de cette structure mise en place en juin dernier pour prendre en charge la gestion de la compétition et défendre, entre autres, les intérêts des clubs qui entament difficilement la deuxième saison du professionnalisme en Algérie. Sur ce point, le président Kerbadj a reconnu que le passage à 32 clubs professionnels a été une erreur, vu que l'environnement n'était pas préparé et que la gestion actuelle de ces formations n'a rien apporté de nouveau, ce qui l'a amené à dire qu'il «était possible de revenir à une forme de semi-professionnalisme, pour avoir un peu plus de visibilité et une meilleure manière de maîtriser le fonctionnement des clubs actuellement». M. Kerbadj révélera, par exemple, que les clubs n'ont pas tous remis leur bilan d'exercice, sur les 32 qui constituent les Ligues 1 et 2, une douzaine seulement ont transmis ce document à la ligue. Il soulignera également que la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), nouvellement créée et que préside Mohamed Mecherara, ex-président de la LNF et commissaire aux comptes de son état, aura un grand rôle à jouer pour mettre un peu plus d'ordre et accompagner les clubs dans leur gestion financière et comptable. Par ailleurs, le président de la LFP s'est félicité du respect de la programmation des quinze premières journées et du fait que cette phase aller se soit terminée sans le moindre match en retard, contrairement aux années précédentes. «L'année dernière, on comptait six matchs en retard à pareille époque», précisera Kerbadj. Ce dernier abordera plusieurs autres sujets, notamment la domiciliation des derbys algérois lors de la phase retour. «Permettez-moi de préciser que concernant ce dossier, nous n'avons pas décidé encore de délocaliser les matchs à Blida, mais plutôt d'avoir l'avis des clubs sur leurs intentions de continuer à jouer au stade du 5-Juillet ou pas, compte tenu de l'état de la pelouse qui a engendré des blessures chez certains joueurs et affecté la qualité du spectacle. Les clubs doivent assumer leur choix, même si en même temps la direction du stade a promis de remettre en bon état le terrain avant l'entame de la phase retour», expliquera Kerbadj. Comme il a été intransigeant envers les clubs «interdits» de recruter durant le mercato d'hiver pour n'avoir pas encore assaini leur situation vis-à-vis de leurs joueurs dont les salaires ou autres indemnités qui n'ont pas encore été payés. «Ces clubs ont jusqu'au 17 janvier pour régulariser leur situation, sinon ils ne pourront pas avoir de nouvelles licences». Et en évoquant les licences, Kerbadj a indiqué que les clubs ne pourront pas faire jouer leurs nouvelles recrues lors des 32es de finale de la Coupe d'Algérie qui se dérouleront ce week-end, car les nouvelles licences ne seront délivrées qu'à partir de janvier 2012. Abordant le chapitre épineux de l'arbitrage, qui a fait polémique lors de cette phase aller, Kerbadj a d'abord précisé que la structure que gère Belaïd Lacarne dépendait directement de la Fédération algérienne de football, avant de tenter de relativiser en reconnaissant certaines erreurs d'appréciation, tout en appelant les différents acteurs à faciliter la tâche aux arbitres. Il déplorera également l'attitude de certains commissaires aux matchs qui n'accomplissent pas convenablement leur mission, comme par exemple le respect de la main courante où souvent on rencontre des dizaines de personnes qui n'ont rien à voir avec le déroulement des matchs. Des instructions seront également données, selon Kerbadj, aux délégués et aux responsables des stades pour faciliter le travail des représentants de la presse et leur offrir un minimum de commodités.