Colère n Cette fois-ci, ce sont les villageois d'Ouled Ameur qui investissent la rue. Longtemps contenue, la colère des habitants d'Ouled Ameur, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, s'est exprimée, hier, sous forme d'un sit-in qu'ils ont improvisé devant le siège de la wilaya. Ils ont manifesté leur colère contre la détérioration de leur cadre de vie. Devant un important cordon de sécurité, les villageois ont protesté contre la pénurie chronique d'eau potable qui touche leur localité depuis plusieurs années et dénoncent les promesses non tenues des responsables concernés quant à la résolution de cette épineuse problématique qui fait surface chaque saison estivale. Les habitants de cette contrée de la wilaya, qui compte quatre grandes zones d'habitation, sont alimentés depuis la chaîne AEP de Baghlia. Plusieurs quartiers, selon des protestataires, restent non raccordés au réseau d'eau potable. De plus, la rareté de ce liquide précieux en cette période de grandes chaleurs où la demande augmente, est causée par des piquages illicites sur la conduite AEP. Par la même occasion, les manifestants ont dénoncé l'absence d'infrastructures de base au niveau de leur localité et réclament la réouverture du centre de soins fermé depuis plusieurs années. Les habitants relèvent également les difficultés des déplacements vers les services de l'état civil du chef-lieu communal pour se faire délivrer leurs documents et exigent de ce fait, la réalisation d'une antenne administrative dans leur village. «Nous souffrons cruellement du manque d'eau depuis plus d'une dizaine d'années, et aucun plan d'alimentation de notre village en eau n'est prévu pour cet été et pour le ramadan qui pointe son nez», s'indignent les manifestants. Située à 7 km au nord-est de Bordj Ménaïel, cette agglomération de 3 000 habitants demeure enclavée. «Il n'y a ni annexe de l'APC, ni agence postale», s'inquiètent encore les protestataires. «Nous exigeons la réouverture du centre de soins, fermé depuis une décennie pour cause d'insécurité», clament aussi les villageois en colère. Les protestataires déplorent également, l'absence d'éclairage public et le mauvais état de la chaussée dans les ruelles de nombreux quartiers. Nous avons appris qu'hier, en début d'après-midi, des délégués des protestataires ont été reçus par un responsable de la wilaya qui aurait promis de donner suite aux problèmes soulevés par la population. En outre, après la suspension des présidents d'APC de Boumerdès, Tidjelabine et Si Mustapha tel que rapporté dans notre édition d'hier, le wali de Boumerdès Kamel Abbès vient de prononcer la suspension du P/APC des Issers Omar Chetta et l'ensemble des membres de l'exécutif communal. Il a confié, selon des sources proches de la wilaya, la gestion des affaires courantes au secrétaire général de la municipalité. Il est reproché aux membres de l'exécutif de la commune des Issers selon notre source, la mauvaise gestion des affaires de la commune et des citoyens. Rabah Khazini