Malgré l'absence des statistiques fiables concernant les dépassements et les agressions en milieu scolaire, on constate que le phénomène de la violence dans ces établissements prend de l'ampleur. Ainsi, après les stades, la rue, ce fléau franchit les portes de l'école où la discipline devrait être sacralisée par la communauté éducative. On sait bien que la loi stipule que les châtiments corporels, les sévices moraux et toutes formes de brimades sont interdits dans les établissements scolaires. Combien de fois n'a-t-on pas lu dans la presse qu'un enseignant ou une enseignante, ou un directeur ou un proviseur ont été tabassés par un élève ou un parent d'élève, ou bien qu'un élève a été agressé dans l'enceinte de l'établissement scolaire ? Ces incidents qui surviennent çà et là dans plusieurs wilayas et qu'on classait généralement dans la rubrique des faits divers dans les journaux reflètent la dangerosité de ce phénomène. Car on ne badine pas avec la discipline. Et pourtant la loi d'orientation sur l'éducation nationale de janvier 2008 stipule dans son article 20 que «les élèves ont le devoir de respecter leurs enseignants et tous les autres membres de la communauté éducative». De même que «les élèves sont tenus de se conformer au règlement intérieur de l'établissement, notamment dans l'exécution de toutes les tâches se rapportant à leurs études, l'assiduité et la ponctualité, la bonne conduite et le respect des règles de fonctionnement des établissements et de la vie scolaire».
