Partenariat n L'industrie du textile est totalement absente en Algérie, alors qu'elle a connu de grandes mutations dans le monde, notamment en Chine et en Turquie, a déclaré, mardi, Chérif Rahmani. En effet, dans le cadre d'un nouvel accord entre l'Algérie et la Turquie, deux nouvelles usines pour vêtements de ville et bonneterie, localisées respectivement à Bejaïa et Relizane seront lancées. La première unité, qui sera implantée à Relizane sur le site de la société de bonneterie d'Oued Mina «Boom» et qui emploiera 2 000 travailleurs, produira des articles de bonneterie, comme les vêtements de sport, les tee-shirts, chaussettes, casquettes. La seconde, qui sera installée sur le site de la Société algérienne du costume (Alcost) de Béjaïa et qui emploie 1 000 travailleurs, produira des articles de prêt-à-porter, comme les costumes, les vestes, les manteaux et autres articles d'habillement. La mise en exploitation de cette dernière usine est prévue au mois de septembre prochain tandis que pour celle de Relizane, ce sera au plus tard au mois de novembre prochain, selon les deux partenaires. «Ce projet a été lancé d'abord parce que la Turquie va apporter son savoir-faire dans le domaine de l'industrie manufacturière, sachant que les deux pays partagent les mêmes coutumes, civilisation et religion, deuxièmement nous sommes face à une filière en pleine crise, que ce soit en Algérie ou dans le monde et enfin la gamme de production du textile ne correspond plus au goût des Algériens», a affirmé, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, mardi, en marge de la signature de deux pactes d'actionnaires entre le groupe public Confection et Habillement (CH) relevant de la SGP-industries manufacturières détenues à hauteur de 70% et la société turque Ringelsan. «Cette industrie est caractérisée par la vétusté des équipements et des articles de prêt-à-porter, qui ne répondaient pas à la demande des consommateurs algériens», a précisé Chérif Rahmani. C'est pourquoi, a-t-il dit, «notre objectif aujourd'hui est de redynamiser le secteur du textile et de réduire les importations». «Le capital social de chacune de ces sociétés est de un milliard de dinars. 50% de la production seront destinés au marché algérien, les 50% restants seront exportés vers les marchés européens et même américains, a indiqué, le P-DG du groupe CH, Ahmed Benayad. Présent à la cérémonie de signature, l'ambassadeur de Turquie, nouvellement installé en Algérie, Adnan Keçeci, s'est dit satisfait de la concrétisation de ce projet pilote de coopération qu'il considère comme exemplaire et historique. En marge de cette cérémonie à laquelle ont participé des représentants d'organisations patronales, M. Rahmani a honoré des travailleurs du ministère arrivés à l'âge de la retraite, à l'occasion du 1er mai. Samia Lounes