Résumé de la 5e partie - L'enquête révèle un élément clé qui pourrait tout expliquer. Le tuyau d'assèchement était cassé. Un tronçon de tuyau a été remplacé. Et au fil des ans, par effet d'érosion, ce même tronçon s'est affaissé. «Pour que le barrage de Stava reste stable, il fallait absolument empêcher l'eau d'infiltrer le mur extérieur», explique l'expert. «En cas de fuite, les barrages allaient forcement s'effondrer», ajoute-t-il. Finalement, selon lui, la pression s'est avérée trop forte. Le barrage supérieur finit par s'effondrer, libérant ainsi plusieurs milliers de tonnes de sables et d'eau. Un torrent de boue qui dévale la montagne en détruisant tout sur son passage. Dès lors, les enquêteurs ont pu reconstituer la chronologie des évènements. Un scénario proche de ce qui a dû se passer ce jour fatidique journée du 19 juillet 1985 est alors soumis à une commission, composées d'experts. Dans un premier temps, le barrage extérieur se transforme en sable mouvant du fait que les grains ont perdu leur capacité à s'agréger pour former une structure solide. Ce liquide très dense contenant des particules en suspension s'échappe alors du barrage supérieur pour se déverser sur celui d'en dessous, dont la surcharge atteint un point critique. Ce qui fait atteindre le point de rupture au barrage inférieur. Il s'effondre par l'effet de la pression exercée, libérant les déchets liquéfiés. S'en est suivi le désastre. La coulée de boue frappe alors le val de Stava, un hameau distant de 800 mètres. 24 maisons sont détruites. Ainsi que trois hôtels où plus de 100 touristes étaient en train de déjeuner. Aucun n'en échappera. La vague de boue atteint ensuite les abords de la vile de Tesero. Elle dévale le centre ville détruisant 17 maisons. La coulée de boue avance à toute vitesse. «Avant que j'ai eu le temps de dire un seul mot, la maison entière s'est dérobée sous mes pieds», témoigne une survivante. Il aura fallu moins de 4 minutes pour que plus de 230 000 mètres cubes de boue, d'eau et de déchets divers rasent entièrement une zone de 44 kilomètres carrés, faisant ce lourd bilan humain de 268 victimes. Une question taraude toutefois l'expert Columbo : La catastrophe du val de Stava peut-elle être expliquée par ce simple incident isolé ? (A suivre...)