Beaucoup se plaignent que les chemins de fer n?aient pas évolué et que le voyage en train reste contraignant à cause de sa lenteur. De l?aveu même des responsables de la Sntf, il reste beaucoup à faire pour rendre plus performant le transport en chemins de fer, à commencer par la modernisation de la voie ferrée qui date, dans sa majorité, de la seconde moitié du XIXe siècle (vers 1870-1880). M. Leulmi, directeur des infrastructures, regrette que le train ne connaisse pas une importante fréquentation, mais il admet volontiers que cela est dû à des faiblesses auxquelles il est impératif de remédier. «La fréquentation est en deçà des moyens que nous avons mis à la disposition des voyageurs», reconnaît ce responsable qui nous apprend que seulement 16 % du chiffre d?affaires de la Sntf se situant autour de 4,5 milliards de dinars proviennent du transport des voyageurs et que ce déficit est pallié par le transport des marchandises qui occupe un taux de 84 % de ce même chiffre d?affaires. M. Leulmi nous signale que des opérations sont en cours de réalisation pour, d?une part, le renouvellement complet de la voie ferrée, et, d?autre part, la modernisation et la rectification des tracés. Il nous apprend que 1 280 km de voie, sur les 4 000 km existants, ont été renouvelés de 1980 à ce jour. Il a également mis en exergue l?opération de dédoublement de certaines voies, au total 400 km, une opération très importante selon M. Leulmi car celui-ci (le dédoublement) permettra «de réaliser un des objectifs de l?entreprise, à savoir l?amélioration du temps de parcours». «Notre ambition est de réduire ce temps, notamment pour certaines grandes destinations comme Oran que nous finirons par rallier en 3h 30 (5h actuellement), Constantine et Annaba. C?est à cette seule condition que le train sera plus attrayant, car le facteur temps est très important.» Ce responsable admet également que des efforts doivent être déployés sur d?autres plans, surtout celui de l?hygiène.