Communication S?il est vrai que l?humour adoucit les m?urs, alors Karim veut en faire sa devise. InfoSoir : Depuis combien de temps pratiquez-vous l?art du spectacle ? Karim Benchaba : Depuis une dizaine d?années. J?ai suivi un stage, où j?ai été encadré par Rabah Boubras ? l?auteur du spectacle de music-hall Les Folies berbères ? qui m?a inculqué l?amour de l?art, notamment le 4e art. Comment ont été vos débuts ? D?abord, on a commencé à jouer les textes de Abderahmane Lounès (le Devos algérien, car il a le même style d?humour) et les poèmes A Coup de pied, à coup de point, dont on a fait un spectacle. Comme le succès était retentissant, j?ai renouvelé mon expérience sur scène. Pourquoi avoir choisi l?humour pour vous rapprocher du public ? Parce que le public en a besoin, a besoin de s?évader, d?oublier le quotidien. Et il est toujours agréable, ne serait-ce qu?un instant, de le distraire, de l?aider à supporter sa souffrance. Vos monologues sont des reprises de Raymond Devos. Pourquoi ? Parce que Raymond Devos a un style vraiment unique. C?est le maître du mot, le jongleur du verbe et, en outre, ses textes conviennent à la société algérienne, car ils traitent de sujets universels, très sensibles, tels que la souffrance humaine en général. De plus, le rire, l?humour de Raymond Devos est à la portée de toutes les oreilles. Et son succès est grandiose. Je me suis dit qu?il fallait faire découvrir ce genre d?humour au public algérien. Quelle est alors votre particularité ? J?apporte une touche personnelle dans la gestuelle, le ton ou le jeu scénique. De plus, en jouant, on s?inspire des autres, puis soudain le déclenchement se fait tout seul, naturellement. ça vient sans forcer. Avez-vous vos propres monologues ? Pas pour l?instant. Je préfère travailler ma scénographie, mon style et d?autres pratiques liées à la scène. Je voudrais d?abord me faire connaître du grand public, avoir une expérience avec le public, évaluer ses réactions. Ensuite, j?écrirai mes propres monologues. Quelles sont les réactions du public ? Elles sont positives ; le public algérien sait apprécier l?humour. Y a-t-il chez nous une culture du «one man show» ? Absolument. Il y a un public pour ce genre de spectacle, car le rire est le propre de l?homme. C?est par l?humour que l?on peut communiquer, faire passer des messages ; l?humour soulage et mon but est de soulager.