Résumé de la 3e partie Après Vent-de-glace et Ouragan, c?était au tour de l?aîné, Vent, de s?élancer. Le roi hocha tristement la tête au récit des malheurs de son fils cadet. Puis il dit : «Tu es ainsi, Ouragan, plein de bonnes intentions, mais incapable de les réaliser calmement. Ensuite bien sûr, tu dois payer cher pour réparer tes bêtises.» A son tour, le fils aîné se lança dans le monde. Le premier jour, il parvint dans un hameau. On y battait le blé et toute la famille triait le grain devant la grange. Vent descendit sur l'aire de battage, souffla tranquillement et fit s'envoler les fétus de paille loin de la grange comme s'il se fut agi d'un essaim de mouches. Le fermier n'eut plus qu'à remplir son sac de bons grains. Ils travaillèrent ainsi jusqu'au soir. Quand la tâche fut terminée, la récolte de l'été était en sacs, prête à être moulue. «Je l'emporterai demain au moulin. Quant à toi, Vent, je te remercie beaucoup. Sans ton aide, nous n'aurions pas été prêts avant la fin de la semaine», dit le paysan avec satisfaction. Et il remit un ducat d'or au vent. Vent poursuivit alors son chemin. Le second jour, il aperçut une barque au large de la mer. De toutes leurs forces, les marins ramaient, mais le navire chargé n'avançait pas plus vite qu'un escargot. Il semblait même faire du surplace. Vent souffla. Vite, les matelots hissèrent les voiles et parvinrent sans encombre, le soir, au port avec leur chargement. Ils éprouvaient une grande joie et offrirent deux ducats à Vent en remerciement de son aide généreuse. Le troisième jour, Vent parvint à une basse colline sur laquelle se dressait un moulin. Ses ailes pendaient lamentablement dans le calme plat. Le pauvre meunier était monté depuis un moment au sommet de la colline et guettait dans le ciel la moindre apparition du vent. Vent se mit en mouvement et fit tourner les ailes du moulin. Il souffla jusqu'au soir, tant et si bien que le meunier put moudre la farine de tout le village pour tout le restant de l'hiver. Il était si content qu'il donna trois ducats à Vent en remerciement de son aide, lorsqu'ils se quittèrent. Vent rentra chez lui. Il étala toutes les pièces d'or devant son royal père. Le roi le félicita. Il hocha la tête avec satisfaction et dit à ses trois fils : «Vous avez vu par vous-mêmes lequel d'entre vous est le meilleur, je décide donc de léguer à Vent mon royaume de neige et mon palais de cristal. Tu gouverneras sans doute avec sagesse et justice.» Ouragan, furieux, tourna les talons et sortit sans plus réfléchir. Depuis ce temps, il erre comme un perdu de par le monde, sans abri. Vent-de-glace devint un peu meilleur, après cette aventure. Il s'élance de temps à autre sur le monde, gèle çà et là un lac ou une rivière, souffle une neige tendre sur les collines, permettant ainsi aux enfants de patiner, de faire de la luge ou du ski... Et, lorsqu'il entend leurs cris de joie, il s'en retourne, content, dans son royaume enneigé.