Résumé de la 41e partie - Mme Claire fut Très touchée par le geste du Dr Durand et très heureuse de recevoir une lettre de Maureen. Ces quelques lignes suffirent à la visiteuse pour être rassurée sur le sort de Maureen et de TimTom. Décidément, c'était pour elle une journée faste. D'abord les roses du docteur Durand, puis cette lettre pleine d'heureux présages! «C'est incroyable, pensa-t-elle, à quel point la vie peut vous réserver encore des surprises alors qu'on est persuadé ne plus rien avoir à attendre d'elle !» Comme elle n'avait pas le téléphone dans sa chambre et qu'elle ne tenait pas à utiliser celui installé dans la loge de la trop bavarde sœur Amélie, elle s'habilla en toute hâte et sortit dans la rue pour rejoindre la cabine publique la plus proche. Quelqu'un l'occupait déjà et elle attendit impatiemment sur le trottoir. Quand la place se fut libérée, elle composa fébrilement le numéro indiqué sur la carte de visite qui accompagnait le bouquet. — Allô ! Suis-je bien chez le docteur Durand ? — Lui-même ! — Bonjour, docteur... C'est Claire Verier. — J'avais reconnu votre voix ! — Vous avez fait des folies... Merci ! Elles sont magnifiques... — C'est toujours délicat de choisir des fleurs pour une femme. Surtout la première fois. J'ai pensé que des roses... — Ça passe partout ! Vous avez eu mille fois raison. C'est ma fleur préférée ! Spécialement les rouges ! — Nous verrons-nous cet après-midi à la prison ? — Malheureusement non. Je ne suis autorisée à venir que les lundis, mercredis et vendredis. — Dans ce cas, donnons-nous rendez-vous ailleurs. Nous ne sommes tout de même pas obligés de ne nous voir qu'en prison ! La liberté a son charme... — Etes-vous certain que nous sommes encore libres ? — Je ne sais pas... — Moi non plus ! — Ce qui veut dire que nous ne pouvons déjà plus envisager de passer une journée sans nous voir... Donc, voyons-nous! Que diriez-vous d'un petit dîner en ville ? J'ai découvert la semaine dernière un petit restaurant très sympathique, derrière la cathédrale. Voulez-vous que je vienne vous chercher en voiture vers vingt heures ? — D'accord. Mais n'entrez pas dans la cour de la maison de retraite. — Les hommes n'y sont pas admis ? — Si, bien sûr ! Mais si on me voyait partir en soirée avec un homme, et surtout vous, on jaserait sur mon compte et je n'en ai nulle envie. Les sœurs sont très bavardes vous savez... — Je n'ai quand même rien de diabolique. Je pensais être quelqu'un de tout à fait convenable et présentable... — Justement ! Vous l'êtes même peut-être un peu trop pour ici ! Je vous attendrai à vingt heures précises dans la rue, devant la porte. A suivre