Outre la diversité des revenus des agriculteurs, la valorisation des plans d'eau naturele et artificiele, la pisciculture intégrée à la production végétale et animale sont capables de diminuer le recours aux engrais chimiques, la réduction du coût de revient du poisson pour l'agriculteur et sa famille ainsi que le développement d'une agriculture bio et durable. Ces explications ont été données jeudi lors d'une journée de sensibilisation et de vulgarisation à la maison de jeunes ‘'Si Ilyes''de Bridja, Staouéli (Alger). Ciblant les agriculteurs des communes de Zéralda, Staouéli, Mahelma, Douéra et Souidania, cette rencontre a été chapeautée par la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Alger en collaboration avec la subdivision agricole de Zéralda. Grâce à l'élevage, l'eau d'irrigation agricole devient très riche en éléments nutritifs. Les poissons quant à eux sont nourris de déchets et des résidus des cultures agricoles produits par l'exploitation agricole. Le représentant du Centre National de Recherche de développement de la pêche et de l'aquaculture (Cnrdpa), Nacer Chibane, ingénieur chercheur spécialisé dans l'aquaculture a expliqué aux agriculteurs que «le procédé permet la création d'un micro écosystème qui permet le recyclage des résidus agricoles dans la pisciculture et vis-versa, tout en réduisant la pollution organique. L'agriculteur gagnera un produit agricole à 100% bio et un produit piscicole». Chibane a lancé qu'en l'espace de 6 à 8 mois, le fellah pourra avoir une quantité de poisson allant de 60 à 100 kg par 100 m3 «ce qui se répercutera aussi sur le prix du poisson», estime-t-il, se désolant de l'absence encore de la culture de consommation du poisson d'eau douce dont la carpe, le Mulet , le black bass et le Tilapia. Considéré par les experts comme le poisson plus rentable et ‘'low-cost'' (moins cher), le Tilapia selon Chibane, est le poisson d'élevage par excellence. Il est le plus consommé dans le monde après la carpe selon les experts. «Le Cnrdpa assistera les agriculteurs techniquement et mettra les alevins de poisson à leurs disposition à titre gracieux selon les périodes de reproduction». Enfin, l'intégration de l'élevage de poissons dans l'agriculture contribuera selon les organisateurs à la sécurité alimentaire qui constitue l'une des priorités des pouvoirs publics.