Résumé de la 7e partie ■ le commandant tente un atterrissage. Seulement, les volets sont abimés. Impossible de les sortir complètement. Conséquence : le 747 va devoir se poser à une vitesse supérieure à la normale. «United 811, avez-vous l'aéroport en vue», demande la tour de contrôle. «Oui nous le voyons. Il est là à droite», répond le commandant. «Vous êtes autorisé à l'atterrissage. Piste 08, gauche. Les secours sont prêts à intervenir», dit l'aiguilleur du ciel. Alors qu'ils emmènent le 747 dans l'axe de la piste, les pilotes savent qu'ils n'auront droit qu'à un seul essai. Et ils ignorent si la machine pourra résister à l'impact de l'atterrissage. Ils entament leur approche finale sur l'aéroport d'Honolulu. Avec deux moteurs d'un seul côté, la poussée n'est plus symétrique et l'avion vole en crabe comme un oiseau blessé. Le vol 811, maintenant n'est plus qu'à deux minutes du seuil de piste. Dans le poste la concentration est au maximum. «Approche sur deux moteurs», dit le pilote. «On ne savait pas encore à quelle distance du sol on était. Ni si on atteindrait Honolulu ou pas. Mais comme apparemment on allait tenter un atterrissage, il nous a semblé judicieux de demander aux passagers de se mettre en position d'urgence», dit un membre d'équipage. «Chaque fibre de mon être n'aspirait qu'à une chose : que ce satané avion se pose», raconte un autre membre d'équipage. «On fait le point sur le système hydraulique», demande le commandant. «Le système hydraulique fonctionne. Circuit hydraulique normal, les freins répondent mais on ne pourra utiliser l'inversion de flux que sur les moteurs 1 et 2», répond le copilote. «J'avais beau me dire qu'il y avait un espoir qu'on se pose, je me demandais ce qui se passerait lors de l'impact. L'avion allait-il exploser ou allions nous chuter dans cet énorme trou ? », se demande une hôtesse. Presque sans volets et en surcharge, l'avion pour se maintenir en vol n'a qu'une solution : conserver une vitesse supérieure à la normale. Une vitesse qui rend l'atterrissage un peu plus dangereux. Et si le train d'atterrissage ne résiste pas à la surcharge de poids, le crash serait alors inévitable. «Nous sommes à 190 nœuds, 185, c'est lent, c'est trop lent. On est sur le plan de descente». «ok on essai le train», dit le pilote. A cet instant, personne ne sait si l'explosion a endommagé le train d'atterrissage. A suivre