Richesse n Timimoun, oasis rouge et capitale des Gourara, n'en finit plus de révéler ses secrets. Les légendes et autres mystères «habitent» à l'éternité les ksour, djenas, palmeraies et sebkhas. On les retrouve dans les dunes à la pleine lune, au cours de soirées musicales des interprètes de l'Ahellil ou dans le bruit de l'eau des seguias. C'est par toute cette féérie que Souheil Tizegarine a été nourri et bercé, lui, parti sur les traces des routes caravanières. C'est au contact de son père Brahim guide depuis des décennies que Souheil deuxième d'une fratrie de trois enfants a un jour décidé de marcher sur les pas de celui-ci , connu à des kilomètres à la ronde. Et apprécié par nombre d'amoureux du désert qu'ils soient nationaux ou étrangers. Le jeune homme attentif à sa ville de naissance est attaché à Timimoun par des liens indéfectibles. Au caractère ouvert, le sourire accueillant, Souheil dont la mère est professeur de français a une culture générale vaste. De surcroit, s'agissant du grand sud et tout ce qui a trait à la wilaya d'Adrar. Alors, la profession de guide ? «C'est une activité enrichissante en contacts humains. On a la chance de rencontrer et de nous familiariser avec gens de tous horizons et continents.» Explique-t-il. Comment devient-on guide au Sahara ? «On apprend sur le tas, par expérience avec des guides chevronnés. Celui qui sent naître la vocation en lui, se lance alors sur les routes des randonnées». Quelles sont les périodes propices pour le tourisme saharien ? «La fin du mois de novembre et début décembre, pour les fêtes de fin d'année. Il y a aussi la célébration du Mouloud Ennabaoui marquée par le Sboue. C'est l'événement religieux qui constitue également l'arrivée des touristes dans la wilaya. D'autant que ces manifestations ancestrales au demeurant populaires alliant dévotion et tradition sont des découvertes pour nombre de personnes. En outre, entre mars et juin, on reçoit nombre de touristes canadiens qui viennent oublier les rigueurs de leurs hivers». Sinon, quelles sont les autres nationalités demandeuses de séjours au Sud ? « Des Espagnols, des Français en grande majorité ainsi que des Chinois». Des Chinois ? «Oui, de plus en plus de touristes viennent de Chine découvrir le Sahara». Des Allemands ? «Rarement…». Comment peut-on se rapprocher de toi ou de ton père ? «Par le biais d'agences de voyages qui font appel à nos services ou bien on nous contacte directement par mail. Une fois arrivés à Timimoune, après l'accueil et les présentations, je fais des propositions de circuits aménagés selon la durée du séjour. Les ksour exercent une attraction particulière tant pour le visiteur algérien qu'étranger. Ighzer, Feraoun, Ouled Saïd , Mguiden , Tamentit, Ksabit sont entre autres des sites notoires et évocateurs de vie sereine , de silence et du mystère des dunes qui ne peuvent pas être occultés par le guide. Encore moins les oasis «djena» avec leur verdure luxuriante . Nous suggérons également le système de distribution d'eau au niveau des palmeraies, soumis à une probe et millénaire répartition grâce au Kyal el Ma.