Une exposition de peintures de la plasticienne polonaise Marta Banaszak, explorant et reproduisant les éléments esthétiques utilisés dans l'architecture islamique et les ornements des lieux de culte, a été inaugurée jeudi à Alger en célébration de 55 ans de relations diplomatiques algéro-polonaise. Organisée au musée national des Beaux-arts, cette exposition intitulée «Architecture islamique» restitue la beauté et la finesse des ornements et des édifices (mosquées, tombeaux et palais) dans plusieurs pays d'Afrique du nord et d'orient. L'artiste a choisi d'isoler certains ornements décorant les plafonds, colonnes et murs de plusieurs édifices qu'elle a visité notamment en Egypte, en Syrie, en Irak ou encore au Pakistan pour reproduire ces derniers sur la toile avec une palette de couleurs personnalisée et un grand sens de la perspective affinant le détails des formes originales. L'artiste a consacré une dizaine de ces œuvres à la reproduction des Mihrab (lieu réservé à l'imam dans une mosquée et indiquant la direction de la qibla) de plusieurs mosquées visitées au Caire, à Damas ou encore à Médine en restituant, dans la profondeur des perspectives, les formes de coupoles et les arrondies des colonnes. Marta Banaszak propose également une série de toiles dédiées à l'un des plus grand caravansérails d'orient à savoir le Khan Assad Pacha à Damas dont l'artiste a reproduit les ornement intérieurs, dômes et colonnes. Dans une autre série de toiles, l'artiste s'est intéressée à l'architecture extérieure de certains tombeaux dont celui du poète soufi Djalal Din Rûmi à Konya en Turquie reproduit à l'horizontale avec un effet miroir comme d'autres tombeaux en Irak. Avec ce même procédé Marta Banaszak présente également des colonnes de la mosquée Al Azhar et des minarets de plusieurs lieux de culte musulmans en Egypte. Présents au vernissage de cette exposition le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi et l'ambassadeur de Pologne en Algérie, Witold Spirydowicz ont évoqué un «renforcement», dans un avenir proche, de la «coopération et des échanges culturels entre les deux pays», notamment dans les domaines des arts plastiques, du cinéma et de la musique. Titulaire d'un doctorat de la Faculté des arts graphiques de l'Académie des Beaux-arts de Varsovie, Marta Banaszak, a vécu quelques années en Algérie en compagnie de ces parents, coopérants, qui avaient enseigné en Algérie dans les années 1980. Elle compte 18 expositions individuelles et 58 expositions collectives en Pologne, en Belgique, en France, en Italie, ou encore en Syrie.