Résumé de la 1re partie - Chaque matin Amanda Field se dit que, demain peut-être, elle va trouver la solution pour partir au soleil de Californie. Amanda soupire profondément en entendant ce témoignage. Sur le chemin qui les ramène chez eux, les Field restent songeurs : — Maintenant que ton père est mort, c'est toi qui vas hériter de son paquet d'actions du chemin de fer... — Mais enfin, Amanda, tu rêves ? Et maman, qu'est-ce que tu en fais ? C'est elle qui va hériter, évidemment ! Amanda fixe la route. Comment n'a-t-elle pas pensé à sa belle-mère, l'épouse du regretté Jay ? Daisy Field, une charmante dame potelée aux cheveux blancs. Pourtant Daisy aime bien les chats. — Eh oui, bien sûr, c'est ta mère qui va hériter. C'est normal. Les semaines passent et la police n'avance guère. Tout le monde cherche à identifier le mystérieux assassin aperçu par la voisine... En vain. Le téléphone sonne, à la fin du mois d'août, chez Daisy, veuve de Jay Field : — Daisy ? C'est Amanda. Dites donc, j'ai une idée. Vous savez que j'ai, dans l'Oklahoma, quelques actions de pétrole qui me viennent de mon père. J'ai envie d'aller faire un tour pour voir à quoi ressemblent les puits de cette société. — Ah bon, je ne savais pas du tout que vous aviez ça. — Alors voilà, j'ai pensé que nous pourrions partir faire un petit voyage toutes les deux. Je crois que ça vous ferait du bien. Une petite semaine loin de Burlingham, rien que nous deux. — Vous êtes gentille, Amanda. Depuis la mort de Jay je tourne en rond. — Si vous voulez, on part après-demain. — Et qui s'occupera des chats ? — Martin n'aura qu'à leur ouvrir des boîtes. Les deux femmes quittent Burlingham comme prévu. Arrivées dans l'Oklahoma, Amanda organise la journée : — Les puits de ma société sont tout près d'ici. On peut même y aller à pied en passant à travers bois. C'est une très jolie promenade. — Je croyais que vous n'étiez jamais venue ici... Amanda ne répond pas. Deux heures plus tard, dans les bois, Amanda, qui marche derrière sa belle-mère, sort discrètement de son sac à main un vilain petit revolver au manche de nacre. Daisy Field tombe dans les fourrés avec trois balles dans la tête. Comme son époux regretté. — Vous ne pourriez pas me prêter une pelle ? Le patron de l'hôtel se demande pourquoi sa blonde cliente a besoin d'une pelle, mais il lui en prête une sans poser de questions. Amanda repart dans les bois et creuse un trou où elle fait glisser le corps de sa défunte belle-mère. Puis elle rentre, rend la pelle, paie la note et s'en va. Martin, conformément à la consigne, ouvre des boîtes pour les cinquante chats et attend des nouvelles de sa blonde épouse. Elles arrivent, par la poste : «Grande nouvelle : je crois que j'ai trouvé une boutique ici, à Pueblo, au soleil du Nouveau Mexique. Viens vite me rejoindre. Mais avant, il faut que tu trouves des maisons pour tous nos petits minets.» A suivre