Rendez-vous Le charismatique président du FFS animera, la veille du 1er novembre, une conférence avec MM. Hamrouche et Mehri pour évaluer les succès, les échecs et les blocages. Hocine Aït Ahmed va rentrer à Alger. L?occasion : une conférence «historique», le 31 octobre 2004 à partir de 21h 00, à Alger, à propos du 1er Novembre et de sa symbolique, qu?il devra animer aux côtés de Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri avec lesquels il avait déjà tenté, par le passé, durant les années 1990, de conclure des alliances. Ces retrouvailles «dans l?esprit de Novembre» avec deux cadres du FLN restés longtemps loin des projecteurs ? comme c?est aussi le cas pour le leader charismatique du plus vieux parti de l?opposition ? auront pour but, comme le suggère un laconique communiqué du FFS, d?évaluer les succès, les échecs, les blocages et de faire le bilan des actions autant que des mutations politiques et sociales ayant suivi le déclenchement de la guerre de libération. Mais ce qui frappe le plus dans ce communiqué, c?est incontestablement l?effet d?annonce du retour au bercail de Hocine Aït Ahmed. Exilé depuis des années dans sa retraite suisse, il ne fait que quelques apparitions furtives à travers les canaux des télévisions étrangères ou dans des communiqués du parti portant sa propre griffe. Le FFS, dont la notoriété se base depuis la nuit des temps quasi-exclusivement sur le charisme d?un seul homme, ne trouve pas aussi bonne recette pour bien se redéployer sur un échiquier politique devenu étrangement vide depuis l?élection présidentielle d?avril 2004. En tout état de cause, le retour d?AÏt Ahmed, exilé au lendemain des élections de 1992, ne peut passer comme un fait anodin, un insignifiant scoop sans teneur ni saveur. De tout temps, la moindre petite information qui émanait de Suisse, depuis son départ, un bilan de santé par exemple, une déclaration ou un entretien sur A Djazira, était perçue comme un événement majeur. C?est dire que lorsque AÏt Ahmed débarque à Alger pour parler de révisionnisme aux côtés de Hamrouche et Mehri, l?événement revêt une importance majeure, lui qui n?a cessé, lors de ses différentes interventions, de dire que le salut de l?Algérie passerait immanquablement par la Constituante. Avec Hamrouche et Mehri, AÏt Ahmed compte remettre, en ce 1er novembre chargé de symboles, son FFS sur les rails.