Constat Les demandes de renseignements des Américains désireux de s'installer en Nouvelle-Zélande ont monté en flèche depuis que George W. Bush a été réélu. Le site Internet du Service d'immigration a été consulté 10 300 fois depuis les Etats-Unis au lendemain de l'élection, contre une moyenne quotidienne habituelle de 2 500. Des milliers d'Américains du nord ont émigré vers la Nouvelle-Zélande au cours des dernières années, attirés par la population peu nombreuse du pays, les images vertes et propres des montagnes recouvertes de maquis, et l'éloignement de ce pays des points chauds dans le monde, mais le nombre des candidats semble maintenant en passe d'augmenter de façon vertigineuse. Les téléphones des services d'immigration néo-zélandais à Los Angeles, San Francisco et Portland sonnent en permanence depuis le résultat des élections, a déclaré un responsable au quotidien Dominion Post, publié ce samedi. Ces services ont compté 300 appels téléphoniques et courriers par jour, contre six à huit la veille de l'élection. «ça a explosé. Et cela a vraiment commencé à partir de 23h, la nuit de l'élection», a précisé le responsable. Le journal San Francisco Chronicle a rapporté que les Américains se montraient également intéressés par l'Australie et le Canada, après l'élection. Comme pour consoler ses compatriotes, le cinéaste américain Michael Moore, auteur du brûlot anti-Bush Fahrenheit 9/11, a qualifié la réélection de Bush de «dégoûtante», mais a appelé les démocrates «à ne pas se trancher les veines», dans un message publié vendredi sur son site internet. Depuis l'annonce des résultats de l'élection américaine, le polémiste, qui jusqu'aux derniers moments avait mené une intense campagne contre Bush, était resté silencieux. «Ok, c'est dégoûtant. Vraiment ça pue», a-t-il écrit sur son site web. Mais il s'empresse de citer 17 «bonnes» raisons pour lesquelles ils ne doivent pas pour autant «se trancher les veines». Parmi ses «motifs de consolation», Moore indique se rassurer à la lecture des sondages qui montrent qu'une majorité d'Américains, 56%, pensent que le pays va dans la mauvaise direction et 51% estiment que la guerre en Irak ne valait pas la peine d'être menée. «Bush est un canard boiteux», écrit aussi Moore pour remonter le moral de ceux qui ont voté contre le président républicain. «Il n'aura plus jamais un aussi grand moment que celui qu'il a eu cette semaine» et Moore de prévoir: «Tout va partir à vau-l'eau pour lui (...) et en plus, il ne voudra pas trop se fatiguer et il passera probablement le plus clair de son temps dans son ranch ou à Kennebunkport» chez Papa.