Ils sont nombreux à penser, voire à croire que le cinéma ne fonctionne qu?en 35 mm et qu?il ne se résume qu?aux longs métrages. Il y a cependant une issue toute simple pouvant aider à la renaissance du cinéma en Algérie, c?est le court métrage (fiction), ou encore le film documentaire. Ces productions n?exigent pas forcément une enveloppe financière conséquente et, du coup, elles permettent de maintenir en vie l?art de la cinématographie. Le court métrage semble être, pour le moment, un créneau porteur dans lequel les jeunes réalisateurs peuvent s?investir pleinement. C?est aussi une école qui leur permettra d?acquérir, au fur à mesure, une expérience et de la renforcer. Car, il faut le savoir, le court métrage peut être un bon produit cinématographique qui n?a rien à envier au long métrage. Pour ne citer qu?un ratage parmi, tant d?autres, Djazaïr 2003, L?année de l?Algérie en France, section cinéma, aura été un gouffre financier effarant. Beaucoup d?argent, mais peu de films ! Avec toute cette manne estimée à plusieurs millions de dinars et «dilapidée» à cet effet, l?Algérie aurait pu produire autant de courts métrages que de films documentaires. Par ailleurs, la création d?un réseau national de ciné-club est considérée comme indispensable dans la mise en promotion du septième art. Cela aide énormément à soutenir la diffusion des nouveaux films, notamment ceux en butte à des entraves d?ordre commercial. Le ciné-club aide, en effet, à créer un environnement propice à l?épanouissement de la production filmique et, par ricochet, à la réhabilitation des salles de cinéma. Mettre à la disposition des réalisateurs les lieux où ils peuvent montrer leurs films, c?est du coup contribuer, à long terme, à capter de plus en plus de cinéphiles, donc de redynamiser l?activité. Il y a aussi l?organisation. Les réalisateurs doivent obligatoirement s?organiser en association de manière à formuler une action dynamique leur permettant d?agir à des fins positives. C?est-à-dire sensibiliser les pouvoirs publics et s?associer à des partenaires privés, leur assurant le financement de leurs projets cinématographiques.