Dans son dernier rapport sur le développement humain, où les pays sont classés par région, le Pnud a attribué la 107e place à l'Algérie derrière la Tunisie et la Libye. Un classement qui n'est sans doute pas fortuit. Aujourd'hui, on dénombre deux fois plus de pauvres qu?au lendemain de l'indépendance, et l'écart des revenus entre les riches et les pauvres s'est considérablement creusé. Le rapport fait remarquer également que moins de 10 % de la population ont moins de 1 dollar par jour pour vivre. Un taux certes insignifiant par rapport aux autres pays, mais indicatif, au vu des rentrées algériennes en devises. Cette situation place, indique la même source, près de 12 % de la population algérienne dans la malnutrition. Pour rappel, l?Algérie était classée à la 106e place l?année passée alors qu?elle occupait la 100e en 2001 sur 162 pays. En 2000, elle était à la 107e place et occupait le 82e rang en 1994 sur 173 pays. Cet indicateur était de 0,693 (le maximum et le minimum étant de 0,939 et 0,258). En conclusion, le rapport souligne que l?Algérie est l?un des pays qui ont observé un «net recul» dans l?atteinte de l?objectif qui vise à réduire la malnutrition et la mortalité infantile. La seule consolation enregistrée par le Pnud par rapport à l'Algérie concerne les progrès réalisés par rapport aux objectifs du millénaire et visant, entre autres, à réduire la proportion de citoyens souffrant de la faim, à assurer à tous les enfants un cycle complet en matière d?enseignement primaire et éliminer les disparités en matière d?éducation et de formation.