Rencontre La pièce se veut une critique de la bureaucratie qui mine le système judiciaire. Husseïn Tayeb était, dimanche, l?invité de la troisième édition de Echos de Plumes, un rendez-vous bimensuel qui a eu lieu au Théâtre national. Lors de cette rencontre, Husseïn Tayeb a lu quelques extraits de sa pièce théâtrale en partie inspirée du texte du dramaturge syrien Mamdouh Oudouan et intitulée Jugement de l?homme qui n?a pas fait la guerre. Où as-tu laissé ton épée ? est une pièce dont l?histoire s?inscrit dans un contexte historique fantaisiste et indéterminé. Elle met en scène un conflit entre deux Etats disputant le tracé de leurs frontières. Et Bourhan fut arrêté pour avoir abandonné le front et conduit aussitôt au tribunal pour comparaître devant la justice sans que les autorités judiciaires se soucient des raisons qui l?ont amené à quitter le front. Et malgré les déclarations et les exhortations de Bourhan sur l?avancée de l?ennemi vers la capitale, il se trouve que personne n?a pris au sérieux ses dires et tous s?obstinent à l?accuser de trahison. Et lorsque le pays fut occupé par l?ennemi, le tribunal tient à poursuivre l?action judiciaire, en insistant pour que Bourhan soit jugé et condamné. La pièce est une symbolique. Elle est une caricature du fonctionnement du tribunal dans les pays arabes. Elle se veut une critique de ce système judiciaire miné par la bureaucratie. «J?ai voulu, à travers cette pièce, créer des protagonistes ancrés dans un lieu, un tribunal qui illustre la justice, qui, à son tour, est caricaturée». Husseïn Tayeb, né en 1966, à Alger, est licencié en sociologie (Fac de Bouzaréa) ; il travaille actuellement auprès de la direction de la culture de Tipasa. Il a, à son actif, de nombreux écrits aussi bien des textes théâtraux que des scénarios. Il a écrit le scénario de Djouha qui sera prochainement diffusé à la télévision, et de Tsraft en langue amazighe. A rappeler que Echos de Plumes est un forum ouvert au public et que c?est un espace favorisant la lecture et la présentation de textes théâtraux de jeunes plumes en vue de les faire connaître au public. Lors de son intervention, M. Noual, conseiller artistique et chargé de la communication et de la programmation au TNA, dira que le mois de mars sera consacré uniquement à l?expression et aux voix féminines. «C?est un mois où des femmes de culture animeront des rencontres et liront des textes.»