Le 20 mai 2002, Ali, 18 ans, se trouvait dans une salle de jeu à Bordj El-Kiffan, au retour du marché d?El-Harrach où il avait accompagné son père. Là, il fut abordé par Tahar, 28 ans. Prétendant d?abord être à la recherche de quelqu?un, il sollicite ensuite sa compagnie. C?est ainsi que tous les deux rejoignent Hamid et Mehdi, deux complices de Tahar et qui ne faisaient qu?exécuter un plan arrêté depuis trois jours. Les trois compères demandèrent à Ali de monter à bord de la Renault 21. Devant son refus d?obtempérer, Tahar tira alors un couteau qu?il lui pointa au ventre avant de se faire aider de ses acolytes et embarquer celui qui allait devenir leur jouet. Le véhicule s?immobilisa dans un endroit désert où ils firent descendre Ali qu?ils dévêtirent pour le violer à tour de rôle devant une caméra vidéo. Après leur forfait, ils soutirèrent à la victime la somme de 25 500 DA en lui demandant de leur préparer la somme de 150 000 DA le lendemain sous peine de diffuser la cassette enregistrée. Après tous les sévices sexuels subis, le pauvre Ali fut légèrement blessé à l?abdomen après avoir été roué de coups de poing. Loin de se laisser faire, Ali est allé déposer plainte contre ses kidnappeurs. Le médecin légiste a confirmé les sévices subis par Ali par un certificat médical. Présentés aux assises du tribunal d?Alger, le 21 février 2005, les principaux mis en cause, en l?occurrence Tahar, Hamid et Mehdi, ont vainement tenté de minimiser les faits qui leur étaient reprochés en niant la pénétration sexuelle, l?utilisation de l?arme et de la caméra. Pour l?avocat de la partie civile, aucune circonstance atténuante ne devait être accordée aux trois accusés qui, par leur acte ignoble, risquaient de causer un handicap certain et durable à Ali qui vit actuellement un cauchemar des plus sombres en se rappelant ces scènes endurées devant une caméra. L?avocat général, citant les articles 335/1 et 350 du Code pénal, requerra 10 ans de prison ferme à l?encontre de Tahar, Hamid et Mehdi. Ne pouvant trouver d?arguments pouvant disculper leurs clients, les avocats de la défense se contenteront de demander la clémence. Le verdict final sera de 5 ans de prison ferme pour chacun et la confiscation des objets utilisés dans cette opération.