La plupart des artisans rencontrés sont unanimes : «Nous devons nous constituer en confédération des artisans d?Algérie pour mieux nous prendre en charge.» En effet, la plupart de ces artisans pensent que le manque d?information a accentué les problèmes rencontrés dans leur activité. Il faut savoir, également, que la plupart des artisans habitent, souvent, dans des régions éloignées, parfois dans les montagnes. Ces mêmes artisans estiment, par ailleurs, qu?il est nécessaire d?arriver à créer un circuit de distribution de leurs marchandises. Ils dénoncent, toutefois, la pression fiscale qu?ils subissent. «Le produit manuel est fait avec une matière première dont le prix est souvent très élevée. En outre, ce produit, lorsqu?il est de nature traditionnelle, possède une histoire et une culture.» Arrivé sur le marché, il se trouvera confronté à la concurrence du produit industriel qui, lui, est moins cher, car il ne demande pas autant d?efforts ou de charges. Les services fiscaux ne prennent pas en considération cet aspect et ne font aucune différence entre le commerçant et l?artisan. Pis encore, de jeunes artisans, qui n?ont même pas encore eu le temps de démarrer dans leur activité, sont obligés de payer 18 000 DA de dûs à la Casnos.