Selon certains médecins présents à la journée d?étude organisée, hier, sur la question, ce chiffre déclaré n?est que la face cachée de l?iceberg. Mais faut-il vraiment s?en étonner lorsque l?on constate les conditions de conservation, d?acheminement, de vente et de consommation de la plupart des denrées alimentaires ? L?heure n?est peut-être plus au constat, mais à l?action. L?intoxication alimentaire collective continue à faire des victimes, par centaines, dans notre pays. Et elle n'intervient pas toujours là où on l?attend. Il est, en effet, fréquent que des invités à un mariage finissent à l?hôpital évitant la mort de justesse. Le couscous, un plat de fête, devient, parfois, porteur de tous les dangers. D?autres aliments, consommés dans d?autres occasions et en d?autres lieux, comme dans cette station thermale de Aïn Témouchent, deviennent des passeports pour l?hôpital le plus proche quand ce n?est pas pour l?autre monde, comme ce fut le cas en 1998 à Sétif ou 42 personnes sont mortes de botulisme résultant de la consommation de cachir avarié. Pour éviter pareilles situations, la lutte devient nécessaire. Toutefois, l?intoxication alimentaire collective est l?affaire de plusieurs ministères qui n?arrivent toujours pas à accorder leurs violons.