Scepticisme n Critiqué pour sa discrétion tout au long de la crise des banlieues, le président français a, pour la première fois, adressé un discours solennelle aux Français pour commencer à en tirer «des leçons constructives». Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a estimé que «Chirac a eu des paroles fortes sur la nécessaire égalité des chances, (?) désavouant par la même le langage et le comportement de son ministre de l'Intérieur», Nicolas Sarkozy. Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a estimé que «Jacques Chirac a su trouver les mots justes pour rappeler les droits et les devoirs qu?implique pour chacun l?appartenance à la communauté nationale». Il a prononcé «un discours équilibré entre fermeté et justice, entre rigueur et compréhension», a déclaré Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale. François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, a jugé l'intervention du chef de l'Etat bien tardive. Quant au service civil volontaire, «il ne peut avoir de sens que s'il représente un caractère universel et obligatoire. Sinon, on voit mal son utilité sociale», a-t-il souligné. George Sarre, premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a mis en cause «la République immobile et incantatoire». «Quel dommage que Jacques Chirac n'ait pas l'air de vouloir se donner les moyens de pallier la crise sociale en changeant de politique économique et sociale», a-t-il expliqué. Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, estime que «la balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui sera jugé sur ses actes». Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), estime que ce discours est décevant, «pas du tout à la hauteur des enjeux et des problèmes posés par la crise des banlieues». Les Verts, par la voix de leur porte-parole Sergio Coronado, ont estimé que c'était un Chirac visiblement dépassé qui a pris la parole : «Son discours fut confus» est de dire : «En quoi le retour au calme dépend de la lutte contre les immigrants clandestins et le travail au noir ?», a affirmé M. Coronado. Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, a estimé que «Jacques Chirac, responsable de l'immigration massive qui submerge la France, persistait dans l'erreur». Il est aujourd'hui devenu «le chef du parti des immigrés plutôt que d'un pays qui ne veut pas mourir», a déclaré M. de Villiers dans un communiqué.