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Histoires vraies
Une coutume si pittoresque ! (3e partie)
Publié dans Info Soir le 24 - 11 - 2005

Résumé de la 2e partie n Un enseignant, un citadin, nouveau venu, a des relations cordiales avec Vera. Cette amitié irrite Alfonso, qui va jusqu?à la menacer.
Dans le village, on commence à murmurer. On désapprouve, bien sûr, cette amitié entre une fille de Minerbio et un étranger et on commente en soupirant : «Le malheureux Adolfo, on n'aimerait pas être à sa place !»
Vera se moque bien de ces réactions. Entre l'instituteur et elle, les choses ont changé insensiblement : à l'amitié intellectuelle du début a succédé un sentiment plus profond et plus tendre.
L'instituteur est timide ; il n'a pas encore osé se déclarer. Mais Vera espère qu'il se décidera bientôt. Et ce jour-là, elle lui dira oui. lIs iront vivre ailleurs, sur le continent, car elle ne veut pas rester en Sicile...
26 décembre 1965. Le grand domaine des Alcamo est presque vide. Giuseppe et sa femme sont en visite chez des amis. Les garçons de ferme sont absents, eux aussi ; ils ont congé en ce lendemain de Noël. Il ne reste que Vera, sa plus jeune s?ur et la bonne.
Un peu avant minuit, deux voitures s'arrêtent dans la cour avec un crissement de freins. Leurs phares sont éteints, leurs plaques, barbouillées de boue, sont illisibles. Une douzaine d'hommes en sortent. Chacun d'eux est armé d'un fusil. Ils portent tous des foulards ou des passe-montagnes sur le visage, sauf un qui n'est pas masqué : Adolfo SaIlustri.
Sous sa direction, ils vont directement dans la chambre de Vera. Celle-ci, surprise dans son sommeil, est emmenée par plusieurs paires de bras vigoureux, malgré ses hurlements, ses coups de poing et de pied.
Sa jeune s?ur et la bonne sont impuissantes et tremblent de peur. Quelques secondes plus tard, les deux voitures repartent en faisant hurler leur moteur et disparaissent dans la nuit.
Sur le siège arrière, Vera Alcamo crie, implore... Adolfo, qui est au volant, se met à ricaner. «Eh bien, demande à ton petit instituteur de venir à ton secours !»
Après quelques minutes de route dans la montagne, on stoppe devant une maison de berger perdue dans les bois. Vera sait ce qui l'attend. Adolfo va la violer pour qu'elle ne puisse plus appartenir qu?à lui. Ensuite, il n'aura qu'à descendre au village faire à son père sa demande en mariage.
Mais s'agit-il vraiment d'un viol ? Au fond de lui-même, Adolfo SaIlustri ne se sent nullement coupable. Il ne fait qu'agir comme l'ont fait des générations de Siciliens avant lui. C'est une tradition. Une pittoresque et charmante tradition...
La nuit a passé. C'est le matin. Dans la cabane au milieu des bois, Vera Alcamo grelotte de froid, de rage et de honte. Adolfo SaIlustri vient de repartir avec ses complices. Il ne s'est même pas donné la peine de l'enfermer à clé.
A quoi bon ? Adolfo connaît les coutumes. Il sait bien qu'il ne servirait à rien à Vera de s'enfuir. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Maintenant, tout le village est au courant. Maintenant, elle est déshonorée, flétrie. Adolfo sait bien qu'il n'y a pas un homme à Minerbio et même dans toute la Sicile qui voudrait d'elle. Désormais, Vera ne peut plus qu'être sa femme. De mémoire de Sicilien, il n'y a jamais eu une exception à cette règle... (à suivre...)


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