Cette nouvelle forme de criminalité, très peu connue dans notre pays, n?en est qu?à ses débuts, certes, mais le risque est grand de la voir prendre des proportions alarmantes, surtout que l?accès à Internet et autres nouvelles technologies est de plus en plus facile. Les éléments de la Gendarmerie nationale viennent de démanteler, à Alger, un réseau spécialisé dans la falsification de documents officiels nationaux et internationaux en utilisant Internet comme moyen de communication. C?est ce qu?a révélé, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, le lieutenant Mourad Zeghibi, membre de la cellule de lutte contre la cybercriminalité à la Gendarmerie nationale. C?est l?interception de mails utilisés par les membres de ce réseau, dont certains sont installés à l?étranger, qui a permis aux éléments de la Gendarmerie nationale de remonter la filière et de récupérer plusieurs documents falsifiés, dont notamment des actes de naissance, de mariage et des visas? Aussi, des billets falsifiés de 5 à 500 euros ont été saisis par les enquêteurs, a signalé le lieutenant Mourad Zeghibi, qui a précisé qu?il a été formellement établi qu?il existe des liens entre les membres de ce réseau arrêtés à Alger et des malfaiteurs établis à l?étranger. Les services de la Gendarmerie nationale, dotés d?une cellule de lutte contre la cybercriminalité, mènent, depuis quelque temps, des enquêtes sur les crimes «informatiques», mais «on n?a enregistré, jusque-là, que très peu de cas de cyberattaques, c?est-à-dire les crimes purement liés à l?utilisation d?Internet», a souligné l?invité de la Chaîne III pour qui la lutte contre la cybercriminalité doit être «la mission de tout le monde». A une question relative aux moyens dont dispose la Gendarmerie nationale pour faire face à cette nouvelle forme de criminalité très peu connue dans notre pays, le lieutenant Mourad Zeghibi répondra en affirmant : «Le centre de lutte contre la cybercriminalité est doté de moyens sophistiqués et d?un personnel qualifié formé à l?étranger» à même de lui permettre de mener à bien sa mission. Cela d?autant plus que la législation a été adaptée, l?année dernière, à cette nouvelle donne qu?est la cybercriminalité, passible désormais de prison, a noté le responsable de la Gendarmerie nationale qui a écarté toute éventualité de détournement des banques par le biais d?Internet étant donné que «nous n?avons pas, pour le moment, de banques de données directement reliées à Internet».