Débat n Plusieurs thèmes, dont l?apprentissage du Livre Saint, sont au menu d?un colloque auquel sont conviés des spécialistes de tous bords. Les travaux de la quatrième rencontre nationale consacrée au saint Coran se sont ouverts à Béjaïa, en présence de nombreuses personnalités religieuses, issues autant des universités que des zaouïas. La séance inaugurale s'est caractérisée par l'intervention de plusieurs invités qui ont tenu à saluer unanimement le rôle civilisationnel et culturel de la ville de Béjaïa dans la préservation des valeurs islamiques et sa contribution au rayonnement de la religion à travers l'histoire. Le guide de la zaouïa Erahmania de Tamokra, cheikh Tahar Aït-Aldjar, soulignera, dans cet ordre d'idées, le passage d'Ibn-Khaldoun dans la région, en tant que disciple de Sidi-Ahmed Bendriss, lui-même disciple, de l'érudit Abderahmane El-Ouaghlissi et le transfert du savoir vers l'Europe à travers la personnalité de Fibonnacci apprenant les mathématiques à l'université de Sidi Touati. Le wali de Béjaïa, de son côté, a focalisé sur l'apport de la région dans la lutte séculaire contre le colonialisme, mettant en exergue, l'insurrection des cheikhs Belhaddad et El-Mokrani, les massacres du 8 Mai 1945 et le congrès de la Soummam, dont la conjonction linéaire s'est traduite par le recouvrement de la souveraineté nationale et la préservation de la vocation cultuelle et culturelle nationale, objet, dira-t-il, d'une agression continue pendant la colonisation avec comme résultat la destruction d'une dizaine de zaouïas activant dans la région. Abdallah Basfar a, quant à lui, mis l'accent sur les vertus de l'apprentissage précoce du Coran aux enfants et ses conséquences sur la dynamique globale de la renaissance islamique. Considérant l'enseignement et l'apprentissage du Coran comme élément de la Sunna, il a plaidé pour une plus grande généralisation de la discipline. Une proposition qui a reçu l'assentiment du président de l'association El-Irchad Oual-Islah, lequel a polarisé essentiellement sur des données statistiques, affirmant qu'annuellement 300 000 apprenants arrivent dans les différentes écoles et instituts coraniques. Cette rencontre de deux jours, initiée par El-Irchad Oual-Islah, entend débattre des voies et moyens d'améliorer l'apprentissage du saint Coran et de susciter un échange sur le rôle de la Kabylie dans l'enseignement coranique.