Le ministre tunisien des Affaires religieuses, Aboubaker Akhzouri, s'est déclaré hostile au port du hijab. «Nous refusons le hijab sectaire et l'habit de la horka blanche (la tunique que portent les habitants des pays du Golfe) et la barbe anormale qui dénote une appartenance bien déterminée», a déclaré le responsable tunisien du culte au journal Assabah de Tunis. M. Akhzouri considère le hijab comme une mode vestimentaire «intruse» et «étrange». «Il est déplorable que nous ne respections pas nos spécificités», plaidant pour le port de la «jebbah», la tunique traditionnelle. Le ministre s'est inscrit en faux contre «l'accroissement relatif» du nombre de personnes qui portent le voile en Tunisie. «Au contraire, le phénomène est en régression», a-t-il avancé en se basant sur «des données objectives». Selon lui, «l'esprit éclairé» diffusé par les structures en charge des affaires du culte «est à même d'estomper progressivement ce phénomène». Il s'est targué que la Tunisie ait pu réaliser «la difficile adéquation entre authenticité et modernité et entre patrimoine et interaction avec l'autre». En Tunisie, une circulaire datant de 1981 interdit le port du voile dans les administrations et les établissements scolaires.