Contestations n Les partis politiques marocains sont ébranlés par de profondes scissions internes en prévision des élections législatives. En effet, l?approche des législatives de 2007 a ranimé, ces derniers jours, des divisions au sein de la classe politique marocaine. Une profonde crise secoue actuellement les partis de gauche, les partis conservateurs, ainsi que le pôle Haraki, alors que plusieurs leaders de partis sont de plus en plus contestés par leur base. Au sein de la mouvance populaire (pôle haraki), qui regroupe trois partis (Mouvement populaire, Mouvement national populaire et Union démocratique), le désaccord sur la présidence du mouvement ne s?est toujours pas résolu. Outre de profonds désaccords, sur la composante dirigeante du nouveau mouvement en prévision des élections de 2007 entre les leaders des trois partis, le président de l?Union démocratique (UD) a été démis, dimanche dernier, de ses fonctions par son propre bureau politique, créant ainsi une crise ouverte au sein de ce parti qui s?est pourtant démarqué en 2001 de ces deux partis rivaux. Le parti conservateur Istiqlal a été, lui aussi, éclaboussé par l?éviction de la présidence de l?Union générale des travailleurs marocains (Ugtm, principal syndicat ouvrier). Les dirigeants de ce parti ont été contraints de se délester de l?ex-président de l?Ugtm et membre influent de l?Istiqlal, impliqué dans un scandale financier à Casablanca. Selon de nombreux observateurs les Istiqlaliens se tourneraient, maintenant, vers les socialistes de l?Usfp pour créer un puissant pôle politique en prévision de ces élections. Mais, au sein des militants de l?Union socialiste des forces populaires (Usfp), la grogne continue notamment contre les historiques du parti, selon les propos de certains membres influents de ce parti. Mohamed El-Gahs, membre du bureau politique de l?Usfp, s?oppose au diktat des leaders du parti, estimant que la Koutla historique n?a plus de sens, confirmant les transformations qui s?opèrent progressivement dans l?un des plus vieux partis marocains. La Koutla, qui représente les partis socialistes marocains, est notamment composée de l?Usfp, du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS) et du Parti démocratique et socialiste (PDS). Dans cette tourmente politique, même les indépendants, rassemblés au sein du RNI, connaissent de profondes divergences. L?échiquier politique marocain compte globalement 26 partis politiques rassemblés au sein de quatre grandes tendances : la Koutla (socialistes), le pôle Haraki (nationalistes), les indépendants et les islamistes du PJD.