ils ont connu récemment de profondes mutations. Quelles sont-elles ? Trois élections ont eu lieu ces derniers mois dans les trois pays du Maghreb. Une consultation référendaire sur le mandat présidentiel en Tunisie, une élection législative au Maroc et des élections législatives, de wilaya et communale en Algérie. Les scores réalisés par les islamistes de ces trois pays ont renseigné sur la tendance qui s'affirmait au jour le jour: l'activisme islamiste était en nette progression au Maroc, en régression en Algérie et, enfin, très peu présent sur la scène politique en Tunisie. Pendant que les partis constitutionnels islamistes marocains engageaient la campagne des législatives du 27 septembre dernier avec des dispositions de gagneurs, les mouvances radicales de l'islamisme marocain faisaient parler d'elles dans les villes de Nador, Kenitra et Casablanca. Le PJD, qui, pourtant, n'était représenté que dans 56 sur les 91 circonscriptions du pays, a récolté 14 sièges dans la nouvelle Assemblée. Il compte bientôt arriver - les données le confirment - à une plus importante représentation et devenir la troisième force politique du pays.