Embargo n L'Administration américaine a suspendu tout contact avec le gouvernement palestinien constitué par le Hamas, notamment le ministère des Affaires étrangères. L'ancien président démocrate américain Bill Clinton a déclaré, hier, vendredi, qu'il serait prêt à serrer la main au Hamas s'il fournissait les mêmes garanties sur le rejet du terrorisme que l'ancien président palestinien, Yasser Arafat. Cette déclaration survient alors que les Etats-Unis ont annoncé qu'ils boycottaient le gouvernement du Hamas et, en particulier, le ministère des Affaires étrangères, tout en souhaitant garder des liens avec les Palestiniens. Les diplomates américains ne devront avoir «aucun contact entre des représentants du gouvernement américain et des officiels palestiniens placés sous l'autorité du Premier ministre ou de n'importe quel autre ministre du gouvernement dirigé par le Hamas», a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli. «Celui-ci comprend les fonctionnaires de ces ministères», qu'ils soient membres ou non du Hamas, organisation que les Etats-unis considèrent comme terroriste, a ajouté le porte-parole. Ces décisions, qui ont été notifiées jeudi dernier à l'ensemble du personnel diplomatique américain dans le monde, ont été prises à l'issue du réexamen des contacts de l'Administration américaine avec les responsables palestiniens, annoncé par Washington », a-t-il poursuivi. L'Administration américaine, qui avait été prise de court par la victoire aux élections législatives de janvier, souhaite toutefois garder le contact avec les Palestiniens «modérés» et la population en général. Les Etats-Unis ont suspendu toute aide directe au gouvernement, mais envisagent d'augmenter leur aide humanitaire aux Palestiniens, transmise par le biais de l'ONU ou des Organisations non gouvernementales (ONG). Ainsi, les officiels américains pourront avoir des contacts avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et les responsables palestiniens directement placés sous son autorité, selon Ereli. Washington gardera également le contact avec le représentant de l'Autorité palestinienne à Washington, Afief Safieh, car «il représente l'OLP et ne rend pas de compte au ministère des Affaires étrangères», a noté le porte-parole. «Nous travaillerons avec les individus et les organisations qui ne sont pas affiliés au Hamas et qui n'appartiennent pas à des ministères placés sous l'autorité du Hamas», a-t-il poursuivi.