Pas une semaine ne passe sans que les médias annoncent des attaques racistes à Saint-Pétersbourg. A trois mois du sommet du G8 qu'elle accueillera cet été, l'ancienne capitale des tsars redoute de devoir assumer sa réputation de ville la «plus xénophobe de Russie». «La multiplication des agressions commises ces derniers mois à l'égard des ressortissants étrangers fait craindre pour la réputation de la ville avant le sommet du G8» en juillet, reconnaissait récemment Vladimir Tchourov, député du parti ultranationaliste russe Ldpr, lors d'une table ronde consacrée au problème de la xénophobie dans la deuxième ville de Russie. Les attaques, parfois mortelles, commises à l'égard des ressortissants étrangers se sont accélérées ces derniers mois. Souvent perpétrées par des bandes de skinheads, elles visent Caucasiens, ressortissants des ex-Républiques soviétiques d'Asie centrale, Asiatiques et Africains.