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Histoires vraies
Pitié pour la meurtrière (2e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 05 - 2006

Résumé de la 1re partie n Eliane, ambulancière, s?occupe un jour de Thérèse, une vieille dame excentrique. Le lendemain, Thérèse la convoque et lui fait des révélations surprenantes.
Eliane ne s'est pas encore remise de ce drame. Le désespoir amoureux est pour elle comme une drogue. Elle écrit des poèmes, des tas de poèmes, et tous les hommes qu'elle rencontre lui font peur, désormais. Quant à son métier, ce n'est qu'un choix de résignation. Elle aurait voulu être infirmière, mais l'école n'était pas à sa portée. Alors, après une tentative dans les postes, elle s'est rabattue sur le métier d'ambulancière. Aider les autres, servir, se dévouer, c'est ce qu'elle préfère.
En juin 1986, lorsqu'elle rencontre Thérèse, Eliane est à la fois attirée par la personnalité de sa malade et mue par son besoin d'aider. Devenir l'infirmière, le chauffeur d'une femme de cette classe, la soigner, l'aider à vivre malgré sa solitude, pourquoi pas ?...
Et puis, Thérèse est alcoolique, elle se détruit avec obstination, comme pour un suicide programmé. Un gâchis que la jeune femme croit pouvoir stopper. Pourquoi détruire ainsi son talent de peintre, pourquoi risquer de perdre la vue, de sombrer dans le noir, alors qu'avec un peu d'aide, un peu d'affection...
Si l'on pouvait plonger à cette époque dans l'inconscient d'Eliane, peut-être y découvrait-on une homosexualité latente, un besoin de refuge auprès d'un corps féminin, besoin exacerbé par ses expériences masculines ratées. Mais cette femme n'a rien de physiquement attirant. C'est vers une personnalité plus forte que la sienne qu'Eliane se tourne, en désespoir de vie, en désespoir d'amour. Pour une fois elle n'est pas rejetée ; au contraire, on l'aime et on a besoin d'elle.
Hélas, les alcooliques sont presque toujours dangereux pour les autres. Ils font naître chez leurs partenaires une dépendance affective terrible. Vouloir aider un alcoolique c'est entrer dans son jeu destructeur, dans sa pulsion de mort, d'anéantissement personnel et l'on en sort très rarement indemne.
Juillet 1986. Dans la maison hantée, sombre, sont accrochées aux murs des toiles de nus sans sexe défini, ambigus. Thérèse tient son journal intime, décrivant des amours sulfureuses, interdites. Elle y consigne ses maris, ses amants, et aussi ses fantasmes vécus ou non : «J'aime l'inquiétant petit voyou garni de cuir et bardé de chaînes...» «J?aime la femme du monde qui cache sous ses longs gants noirs des lames de rasoir afin qu'on s'y écorche...»
Eliane se laisse approcher, comme par un serpent. Cette vieille amoureuse, de trente ans plus âgée qu'elle, lui offre à présent une relation homosexuelle sans ambiguïté et elle s'y laisse prendre. Elle ne fait plus confiance aux hommes, de toute façon, elle a une préférence pour les êtres plus âgés et dominateurs, et Thérèse réunit ces deux conditions. En un mois, elles sont donc devenues amantes. Au début Eliane éprouve un sentiment de sécurité, elle retrouve un amour de la vie qu'elle avait perdu depuis sa rupture avec son amant. Elle ne traîne plus sa dépression de femme abandonnée, de laissée-pour-compte, et peut enfin revoir sans souffrir les êtres et les lieux où elle fut heureuse. Thérèse a dévoré son passé sans gloire, une nouvelle vie s'offre à elles.
Pour sceller cette union, Thérèse exige de pratiquer une coutume africaine douteuse : mélanger leurs sangs dans une éprouvette. Cérémonial mi-magique, mi-ridicule, qu'Eliane commence par refuser puis par accepter. Car elle va tout accepter de sa maîtresse, désormais. Sous prétexte d'admiration pour son talent, pour sa beauté ancienne, mais toujours imposante, pour sa culture, son aisance à parIer d'art et à faire étalage de ses connaissances. (à suivre...)


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