Précisions n La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Nouara Saâdia Djaffar, a remis les pendules à l'heure, hier, au forum de l'Entv. Elle a, en effet, réfuté l'information rapportée par les médias faisant état de l'obligation à la future épouse de présenter un certificat de virginité. «La loi ne demande pas de certificat de virginité» pour les futurs mariés, mais un «certificat de santé» pour protéger les futurs époux des nombreuses maladies existantes. Prenant la défense du Code de la famille, décrié par les associations de femmes, la ministre évoque «l'introduction du contrat de mariage» et d'autres acquis comme la «garde des enfants», «l'obligation faite au mari d'offrir un appartement ou le louer» pour son ex-épouse. Elle citera aussi la réforme du Code de la nationalité, qui donne désormais, la possibilité «aux Algériennes mariées à des étrangers de donner leur nationalité» à leurs enfants. La ministre explique que 70 % des familles algériennes sont de nature nucléaire, expliquant ce bouleversement par divers facteurs, dont «l'intensification de l'instruction» et le recul de l'âge du mariage, précisant que la moyenne des naissances est de l'ordre 2.4 enfants pour chaque femme. Dans la foulée, elle évoquera les chiffres qui «illustrent les progrès» de la situation de la femme et de la famille algériennes. Ainsi, 30,8 % de la population ont moins de 14 ans et les jeunes de moins de 30 ans représentent 61.7 %, l'espérance de vie passe à 75 ans et le chômage est évalué à 15.3 %. Abordant la scolarité des filles, Saâdia Djaffar indique que, sur l'année scolaire 2004-2005, elles étaient 49,03% au primaire, 57,73 % au lycée et 55,80 à l'université. Le taux d'analphabètes a baissé à 21 %. En 2003, 43,35 % des stagiaires dans les centres de formation sont des filles. Sur le plan de la santé, 80 % des femmes accouchent dans les hôpitaux et avec le même taux pour le suivi prénatal. Le taux de mortalité est, quant à lui, en nette régression, il est passé de 174 décès pour 100 000 habitants en 1996 à 96,80 pour 100 000 en 2005. 97,1 % des nouveau-nés ont un carnet de santé. A l'indépendance, on comptabilisait 200 décès pour 1 000 bébés, en 2005, ce taux est tombé à 29,5 pour mille. Pour la ministre, la Constitution algérienne assure «l'égalité entre les hommes et les femmes» et la protection de la famille, citant, les articles 58, 59 et 65. Elle explique que l'évolution de la femme algérienne se concrétise dans tous les domaines, notamment économique. Ainsi, en 2001, 14,18 % des travailleurs sont des femmes. En 2005, elles sont 1 400 000 travailleuses. Elle citera aussi les nouveaux mécanismes introduits par les pouvoirs publics, qui offrent des opportunités aux femmes de s'installer à leur compte, tels notamment l'Ansej, l'ADS, la Cnac, l'Angem, le CPE. A propos de la violence conjugale, elle explique qu'un travail se fait actuellement pour endiguer ce phénomène.