Moyens n Les banques algériennes détiennent 800 milliards de dinars. C'est beaucoup d'argent qui doit être utilisé avec prudence et les PME attendent leur soutien pour leurs projets. Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme bancaire, estime que le «processus de réforme des banques est rapide et en nette évolution». Ce matin, l'invité de la Chaîne III a passé en revue la situation des banques dont notamment les éléments qui concourent à la stabilité du marché financier. «Nous sommes bien avancés en apportant des ajouts au processus de modernisation de la place bancaire». Chiffres à l'appui, Karim Djoudi considère «les liquidités bancaires comme conséquence de l'amélioration des conditions extérieures de l'Algérie et du niveau d'engagements dans le financement des entreprises». Aussi, le ministre a révélé que «les liquidités tournent autour de 800 milliards de dinars disponibles au niveau des banques». Cet argent est le fruit direct de l'augmentation des fonds propres bancaires et des ressources à moyen et à long termes. Le ministre avertit que cet argent «doit être employé avec énormément de prudence» pour ne pas générer les dérives et autres détournements de deniers publics. Les autres éléments plaidant en faveur du niveau de financement de l'économie se trouvent dans la baisse des taux d'intérêt et la forte croissance des crédits enregistrée depuis 2005. En effet, le ministre indique que 1 700 milliards de dinars de crédits ont été alloués à l'économie nationale. Par ailleurs, le ministre a insisté sur l'amélioration du marché financier algérien par «le fait que les grandes banques internationales le considèrent comme porteur». S'agissant de l'aide accordée aux nouvelles entreprises et notamment les PME, le ministre estime que «la création d'une caisse de garantie des crédits d'investissement permettra de neutraliser les risques des banques» et donc de soutenir les projets d'investissements. Mais, il avoue qu'«il y a nécessité d'améliorer la qualité des projets, ce qui leur donnera plus de visibilité». En définitive, la place bancaire algérienne va s'élargir au fur et à mesure de l'arrivée des banques étrangères comme le plus grand gage donné aux investissements et aux grands projets que l'Algérie compte conduire.