Souhait n Au lendemain de sa désignation comme candidate socialiste à la présidentielle, Mme Royal a appelé «tous les Français, hommes et femmes, à se rassembler et à se mobiliser». Réagissant à la candidature de Ségolène Royal, le très probable candidat UMP en 2007, Nicolas Sarkozy a vu dans la victoire de celle qui pourrait être son adversaire, le signe d'«une aspiration forte» au «renouvellement de la classe politique» et il a souhaité un «débat de la modernité» avec elle. Plusieurs éditorialistes prédisent des jours difficiles au patron de l'UMP. Ainsi, l'éditorialiste du quotidien La République des Pyrénées a écrit qu'à la place de Sarkozy, il se ferait du souci. «En même temps qu'elle ringardise les éléphants du PS, elle pourrait bien, avec sa force tranquille, démonétiser notre très agité ministre de l'intérieur», prédit-il. Pour Sud-Ouest, l'éditorialiste, ironise : «Si le ministre de l'Intérieur ne veut pas voir son scalp rejoindre ceux de ses pairs socialistes, il va lui falloir jouer finement.» Ségolène Royal, «l'icône», «l'héroïne radieuse» qui a «ringardisé ses adversaires» a souhaité «unir toute la gauche dans sa diversité, puis rassembler une majorité de Français dans un même désir d'avenir». Dans le souhait de rassembler les Français derrière sa candidature, la présidente de Poitou-Charentes devant une centaine de journalistes venus du monde entier a lancé : «Imaginons ensemble une France qui aura le courage d'affronter les mutations sans renoncer à son idéal de liberté, d'égalité et de fraternité.» D'ailleurs, par la volonté des adhérents du PS, Ségolène Royal est devenue la première Française à avoir une chance réelle d'accéder, en mai 2007, à la présidence de la République. Les propositions parfois iconoclastes qui avaient valu à la candidate d'être taxée, çà et là, de populisme, ne lui ont nullement fait obstacle. Ceux que la députée des Deux-Sèvres appelait ses «compétiteurs» se sont dits prêts au rassemblement derrière elle. Les prises de positions de Mme Royal «traduisent et même confirment l'aggravation d'une orientation politique préoccupante du PS», a estimé le PCF. A la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot a parlé de «gueule de bois à gauche».