n Au cours des deux dernières années, la France a multiplié ses attaques à l'égard de l'Algérie, de sa mémoire et de son peuple. Le 23 février 2005, l'Assemblée nationale française a adopté une loi faisant l'apologie du colonialisme. L'article 4 de la loi stipule notamment : «Les programmes de recherche universitaire accordent à l'histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu'elle mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord.» A la suite des réactions musclées de l'Algérie et de certains milieux français, notamment ceux de gauche, le président Chirac a, dans un communiqué rendu public le 25 janvier 2006, exprimé son souhait que le Conseil constitutionnel, saisi par le Premier ministre en application de l'article 37 alinéa 2 de la Constitution, puisse se prononcer sur le caractère réglementaire du deuxième alinéa de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 en vue de sa suppression. Malheureusement, quelques mois plus tard, la France a procédé à la nomination d'un ancien activiste de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) comme membre de la commission chargée de gérer l'indemnisation des anciens combattants enrôlés dans l'armée française, prévue par l'article 13 de la loi du 23 février 2005. Selon la Ligue française des droits de l'homme, «ce fanatique de l'Algérie française s'apprêterait, par la même occasion, à faire une demande d'indemnisation». Agé de soixante-dix-sept ans, il aurait été le créateur de la zone 3 de l'OAS, au début de l'année 1961, à Oran, sa ville natale. Récemment encore, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a invité ceux qui n'aiment pas la France à la quitter. Tout cela est de nature à favoriser la signature d'un traité de haine et non pas d'amitié entre les deux pays…