Le Premier ministre irakien Nouri Maliki a déclaré, mardi, qu'il s'attendait à ce que Saddam Hussein soit exécuté avant la fin de l'année. «Nous attendons la décision de la Cour d'appel et si elle confirme la sentence, le gouvernement aura la responsabilité de l'appliquer», a expliqué M. Maliki dans une interview à la BBC. «Je m'attends à ce que l'exécution se déroule avant la fin de cette année», a ajouté M. Maliki appelant le monde entier à respecter le verdict. Selon lui, l'exécution ne sera pas retardée si le président Jalal Talibani ou l'un de ses vice-présidents refuse de signer les documents nécessaires. Saddam Hussein est revenu devant ses juges mercredi dans le procès pour «génocide» contre les Kurdes. Il est jugé pour avoir ordonné et mis en œuvre les campagnes militaires d'Anfal en 1987-1988 dans le Kurdistan, qui ont fait 180 000 morts selon l'accusation. La condamnation à mort par pendaison de l'ancien homme fort de l'Irak, pour l'exécution de 148 villageois chiites dans les années 1980, en représailles à un attentat contre le convoi présidentiel, a été dénoncée aussi bien par la communauté internationale que par des ONG de défense des droits de l'Homme. Le rapporteur spécial sur l'indépendance des juges du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, a estimé, dans un communiqué, que Saddam Hussein avait été jugé par un tribunal ni indépendant ni impartial. De son côté, la défense de Saddam Hussein a accusé le Haut Tribunal pénal irakien d'agir «de manière illégale et injuste». Les avocats relèvent, en outre, que «le tribunal a refusé de recevoir une demande écrite de la défense demandant notamment une copie du verdict, affirmant qu'elle leur sera remise dans cinq jours».