Renforcement n La visite d'Ahmadinejed au Venezuela, la seconde en cinq mois, constitue la principale étape de son périple, destiné à resserrer les liens avec les dirigeants aux positions anti-américaines dans la région. Avant leur rencontre, le dirigeant vénézuélien a salué l'arrivée de son invité en le qualifiant de «combattant des causes justes», de «frère» et de «révolutionnaire». Caracas demeure le principal soutien au programme nucléaire de Téhéran alors que la Chine et la Russie viennent de rejoindre les puissances occidentales pour voter des sanctions contre l'Iran au Conseil de sécurité de l'ONU. A travers sa tournée diplomatique, le chef de l'Etat iranien souhaite renforcer dans la région, ses liens avec les alliés de son homologue vénézuélien, qui tente de prendre la relève de son mentor idéologique cubain, Fidel Castro. Caracas et Téhéran ont pour tâche de promouvoir «la pensée révolutionnaire dans le monde», a déclaré le président iranien à l'issue de sa rencontre avec Hugo Chavez. «La raison de tous les problèmes actuels est la direction erronée des pays puissants où il y a la pauvreté, où il y a la haine, l'inimitié et la guerre», a-t-il insisté. Selon Ahmadinejad, les grandes puissances sont responsables de «la discrimination et de l'injustice et ont pour seul souci de recevoir leurs bénéfices économiques». «En tant que deux peuples et gouvernements frères, nous avons la responsabilité de promouvoir cette pensée claire sur la scène mondiale», a-t-il poursuivi, allusion à son homologue vénézuélien. Ahmadinejad avait traité Chavez de «frère» et de «champion du combat contre l'impérialisme», lors de sa visite précédente en septembre dernier, durant laquelle les deux dirigeants avaient conclu une première série d'accords de coopération, financés par un fonds commun de 2 milliards de dollars. Le périple d'Ahmadinejed se poursuivra, aujourd'hui, dimanche, au Nicaragua désormais dirigé par l'ancien guérillero marxiste Daniel Ortega, puis lundi en Equateur pour l'investiture de Rafael Correa, un économiste de gauche antilibéral. L'agenda du président iranien compte une rencontre avec le président socialiste bolivien Evo Morales, chantre de la cause indigène, dont l'hostilité déclarée à l'égard du libéralisme s'est traduite avec éclat par la nationalisation des hydrocarbures.