Visite Sharon s?est rendu à Moscou pour s?entretenir avec le président russe Vladimir poutine, lequel entend rendre obligatoire l?application de la feuille de route. Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, est attendu dimanche après-midi à Moscou pour une visite de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine, alors que la Russie veut faire de la feuille de route une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette visite survient trois jours après que la Russie a fait circuler au Conseil de sécurité un texte visant à rendre obligatoire l'application de ce plan de règlement du conflit israélo-palestinien, ce qui laisse présager que le sujet sera au c?ur des discussions entre MM. Poutine et Sharon. La Feuille de route prévoit l'arrêt total des violences de l'Intifada, le gel de la colonisation israélienne des territoires occupés et la création d'un Etat palestinien d'ici à 2005. Par ailleurs, un activiste palestinien a été tué et deux autres blessés samedi soir par des tirs de militaires israéliens dans la bande de Gaza. La veille, 100 000 Israéliens se sont rassemblés place Rabin à Tel-Aviv pour le huitième anniversaire de l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, appelant à poursuivre la voie qu'il avait prise pour parvenir à une paix avec les Palestiniens. Près de 150 000 manifestants selon les organisateurs et plus de 70 000 selon la police étaient réunis sur la place où l'architecte des accords d'Oslo de 1993, prix Nobel de la Paix, avait été abattu le 4 novembre 1995 par un extrémiste de droite juif. Selon les organisateurs, il s'agit d'un des plus grands rassemblements à la mémoire de Rabin depuis sa disparition. Les manifestants avaient répondu à des appels du parti travailliste, du parti de gauche Meretz et du mouvement la Paix maintenant, opposé à l'occupation des territoires palestiniens. En outre, Israël a informé samedi l'Autorité palestinienne que le bouclage de la bande de Gaza pourrait être assoupli à partir de dimanche, permettant à un nombre limité de travailleurs palestiniens de revenir en Israël, selon une source officielle palestinienne.