Résumé de la 44e partie n Alors qu'il discute de l'avenir avec Souad, Mohamed reçoit un coup de fil de sa femme qui lui apprend que son fils, Amine, a fugué. Fadhéla l'accueille en larmes. — Il est parti Mohamed il est parti Notre petit garçon... Elle semble si éprouvée qu'il a pitié d'elle. Il tente de la rassurer. — Ce n'est qu'un caprice... — Il faut lire sa lettre ! — Où est cette lettre ? demande-t-il. — Viens, je l'ai laissée dans sa chambre. Ils s'y rendent tous les deux. La lettre, pliée en quatre, est posée sur la table de nuit. Une table de nuit sur laquelle, il y a une photo. Une photo de Mohamed, de Fadhéla et des enfants. Il la regarde, avec émotion c'était le temps où la famille était heureuse. — Lis, lis, dit Fadhéla. Il prend la lettre et lit : «Cher papa chère maman vous n'allez plus me revoir Je ne peux pas vivre sans vous, je vous aime trop pour me séparer de vous. Ne me cherchez pas, vous ne me trouverez pas... Je vais vers mon destin ! Pardonnez-moi, si je vous fais mal...» Mohamed est si ému qu'il laisse tomber la lettre. «Amine» murmure-t-il Il savait qu'il les aimait, mais jamais il n'avait soupçonné l'étendue de cet amour... Un amour de petit garçon, mais si profond, si sincère... «Amine», murmure-t-il encore. Fadhéla sanglote. — Mon bébé, mon bébé... Mohamed se ressaisit : — Calme-toi, nous allons le retrouver... — Où le retrouver, il doit être bien loin, maintenant, peut-être même a-t-il mis fin à ses jours ! — N'envisage pas le pire dit Mohamed. — Ce qui arrive est ma faute. Je mourrai s'il lui arrive quelque chose de fâcheux ! — Moi aussi, j'ai fauté, dit Mohamed — Non, non, la faute incombe à moi seule... J'ai perdu mon mari et voilà que je vais perdre mon fils, la prunelle de mes yeux ! Mohamed est trop ému pour résister longtemps. — Où vas-tu ? demande Fadhéla — Je vais commencer les recherches, me rendre chez ses copains, peut-être a-t-il mis quelqu'un au courant de sa fugue... — Et moi, que vais-je faire ici ? — Appelle la famille ! Tous ceux que tu peux contacter, on ne sait jamais ! Espérons aussi qu'il change d'avis et qu'il revienne à la maison... — Mon Dieu, je ferai une waâda ! Mais elle ajoute, inquiète. — Et si on ne le retrouve pas. — Je saisirai la police... (à suivre...)