Le logement social, même s'il est en théorie, l'exclusivité des couches sociales défavorisées, constitue aussi un moyen de fuite et d'«assistanat» pour certains. En effet, même si le marché locatif est dominé par le privé en Algérie, l'?tat demeure détenteur d'un parc non négligeable. Il s'agit en gros du marché locatif régi par l'Opgi. Plus de 600 000 logements sociaux sont destinés aux faibles revenus qui pratiquent des loyers défiant toute concurrence. Les locataires ne sont pas tenus de verser un loyer à l'année comme chez le privé mais le règlement mensuel, en prenant tout leur temps. Les baux sollicitent entre 1 000 et 5 000 DA au maximum. En moyenne, ils tournent autour de 2 000 DA. Mais, en dépit de ce prix modique, les locataires, par nécessité réelle ou par malice et «incivisme», ne payent pas et les Opgi peinent à recouvrer leur loyers. Selon M. Azoug, sous-directeur du marché locatif au ministère de l'Habitat, le taux de recouvrement des Opgi est de 35 % seulement. Une situation alarmante pour les Opgi qui se trouvent ainsi privés d'une part importante de leurs ressources et qui se trouvent avec une très grande charge. «En refusant de payer ou en accusant du retard, les habitants ne savant pas qu'ils privent l'Etat de moyens importants pour l'entretien et la construction d'autres logements sociaux» souligne M. Azoug. C'est une autre défaillance du logement social.