Résumé de la 43e partie n L'enfance et l'adolescence de Petiot sont étalées. On parle aussi beaucoup de son séjour à Villeneuve-sur-Yonne. L'interrogatoire continue pendant plusieurs heures sur l'installation de Petiot à Paris, son cabinet de la rue Caumartin, ses relations, sa clientèle. — On vous accuse d'avoir pratiqué l'avortement... — Des rapports de police existent-ils ? si cela a été vraiment établi, pourquoi n'a-t-on pas procédé à la fermeture de mon cabinet ? — Vos procédés ne sont pas toujours orthodoxes, des clients meurent après avoir été soignés par vous... — La médecine n'est pas une science exacte, monsieur le président. Elle enregistre des succès comme elle essuie des échecs ! Après quelques heures de questions et de réponses, le juge en arrive à l'essentiel : l'hôtel particulier de la rue Lesueur... — Pourquoi l'avez-vous acheté ? — Il me plaisait, dit Petiot, et puis, il était à bon prix... comme j'étais à l'étroit, à la rue Caumartin, j'ai voulu profiter de l'occasion ! — Pourtant, vous ne vous y êtes pas installé... — L'hôtel était dans un état lamentable ! — Vous y avez pourtant fait des travaux... Des aménagements bizarres, comme cette chambre triangulaire aux murs si épais, dont aucun son ne peut sortir... — Je voulais en faire une salle de radiologie... — Vous aviez besoin de murs aussi épais ? — Oui... — Et le trou dans le mur, c'était pour regarder les gens que vous y introduisiez ? — Non, c'était pour faire passer les fils électriques ! — On n'y a trouvé aucune installation électrique, aucun équipement de radiologie... La chambre ne semble pas avoir été destinée à l'usage que vous indiquez ! — Je n'ai pas eu le temps de faire les installations... Je pensais le faire après la guerre... — N'auriez-vous pas plutôt enfermé vos victimes dans cette chambre qui semble avoir été une chambre des tortures ? Petiot s'emporte : — Vous n'avez pas de preuves de ce que vous dites ! — Tout vous accuse Petiot ! — Il faut des preuves monsieur le président. — Et les cadavres retrouvés dans la maison, ne s'agit-il pas là de preuves suffisantes ? Petiot lève les bras au ciel. — Comment voulez-vous que je sois l'auteur de crimes alors que je venais de sortir de la prison de Fresnes ? Vous n'avez donc pas compris ? Ce sont les Allemands et la presse à leur solde qui ont cherché à me coller ces crimes ! Ils n'ont trouvé que ce moyen pour perdre le résistant que j'étais !(à suivre...)