Résumé de la 124e partie n Le docteur Petiot, qui souffre d'un déficit mental depuis l'enfance, a pu faire des études médicales. Il s'est installé dans sa ville natale et s'est attiré une clientèle nombreuse. Il a installé un micro dans la salle d'attente et il entend toutes les conversations. Ainsi, il peut connaître des détails sur ses patients ! Il s'enrichit et achète une voiture de sport. C'est un piètre conducteur qui va provoquer plusieurs accidents dans la ville. Il est plus que jamais cleptomane. Qu'une cliente dépose son sac et il le fouille dès qu'elle a le dos tourné : argent, rouges à lèvres, porte-clefs, stylos, tout disparaît. A la fin de la journée, il a les poches pleines à craquer et fait son bilan. Il va garder quelques objets et vendre les autres au marché aux puces ! Un propriétaire qui lui a loué un appartement meublé refuse de lui renouveler son bail : il s'est rendu compte qu'il a dérobé des éléments du mobilier ! Quand il rend visite à son frère, celui-ci lui demande toujours, quand il s'en va, de vider ses poches. Il le connaît : enfant, il lui volait ses jouets et ses fournitures scolaires. Un jour qu'il ausculte une de ses patientes, madame Fleury, il lui parle de son intention de prendre une bonne. Comme elle a une fille, Louise, il lui propose de l'engager. La jeune femme lui plaît et il la prend à son service. Or, Louise sera plus qu'une servante : elle devient – et tout le monde le sait rapidement - sa maîtresse. Il devient un familier de sa mère et lui rend visite. Peu après, sa maison est cambriolé, puis incendiée. Personne, évidemment, n'établit un rapport avec le médecin. Cependant, ses rapports avec sa bonne se détériorent et un matin la jeune femme disparaît. Sa mère vient demander de ses nouvelles et Petiot répond évasif, qu'elle doit être montée à Paris et qu'elle avait assez de Villeneuve-sur-Yonne. La mère ne le croit qu'à moitié. Elle dépose plainte et la police se met à la recherche de la disparue. Le docteur est suspecté. On interroge ses voisins qui disent l'avoir vu, une nuit, transportant une sorte de grand ballot dans sa voiture, mais personne n'est en mesure de dire de quoi il s'agit. Quelques semaines plus tard on découvre dans l'Yonne le cadavre d'une femme, démembré et dans un état avancé de décomposition. On murmure qu'il pouvait s'agir de Louise mais le cadavre ne pouvant être identifié, la police refuse d'établir un rapport avec la bonne. Petiot s'en tire à bon compte ! En 1926, il est élu maire de Villeneuve-sur-Yonne. L'année suivante, il se marie. L'épouse, Georgette Leblais, est une jolie femme. Elle appartient à un milieu aisé, ses parents tenant un restaurant rue de Bourgogne à Paris, un restaurant haute de gamme, puisque fréquenté par les parlementaires du Palais Bourbon. Il semble avoir aimé sincèrement sa femme qui va lui donner son unique enfant, l'année suivante, un garçon qu'il prénommera Gerhardt. Mais en attendant de convoiter la députation, Petiot exerce ses fonctions de maire dans sa ville. cependant, il se signale par des vols. Il est reconnu coupable. Il est alors condamné à 200 francs d'amende et à trois mois de prison. Il est déchu de son mandat de maire, mais il fera appel, et quelques mois après il sera rétabli dans ses fonctions. Petiot se venge en faisant courir des bruits sur ses ennemis. Il en veut particulièrement au clergé qui lui reproche son engagement à gauche. Le 25 décembre, la grande croix du cimetière de la ville est arrachée et jetée à terre. Il est aussitôt accusé mais comme on n'a pas de preuve contre lui il n'est pas inquiété. Pourtant, il y a pire que le vol des bidons d'huile et la croix renversée. (à suivre...)