Résumé de la 43e partie n Le kidnappeur avoue son amour à Sharon. Il se prépare à sortir et à la laisser seule avec Neil dans la cachette. «Je ne peux pas parler quand je fais ce travail. On doit être extrêmement prudent avec la nitroglycérine, même moi.» Sharon resserra son étreinte autour de Neil. Ce fou manipulait des explosifs à quelques mètres d'eux. S'il commettait la moindre erreur, s'il heurtait quoi que ce soit... Elle se souvenait du petit immeuble de pierre brune qui avait explosé à Greenwich Village. Elle n'avait pas classe ce jour-là, et elle faisait des courses à New York à quelques blocs de là quand la déflagration avait éclaté. Elle se souvenait de la masse de décombres, des morceaux de pierre et de bois éclaté. Ces gens-là aussi croyaient qu'ils savaient manier les explosifs. Priant Dieu, elle le regardait faire. Elle le regardait, concentré sur son travail, et elle avait des crampes dans les jambes, l'humidité lui pénétrait dans la peau et son oreille s'accordait peu à peu au grondement étouffé des trains. Le sifflement dans la poitrine de Neil avait pris une certaine cadence, rapide, haletante, mais moins frénétique. L'homme se releva enfin. «?a va, fit-il satisfait. — Qu'allez-vous en faire ? — C'est votre baby-sitter. — Que voulez-vous dire ? — Je dois vous laisser jusqu'à demain. Je ne peux pas prendre le risque de vous perdre, vous comprenez ? — Comment pourriez-vous nous perdre, si nous restons ici seuls et attachés. — Une chance sur un million, sur dix millions que quelqu'un tente d'entrer dans cette pièce pendant mon absence... — Combien de temps allez-vous nous garder ici ? — Jusqu'à mercredi. Sharon, ne posez pas tant de questions. Je vous dirai ce que je veux que vous sachiez — Excusez-moi. C'est seulement que je ne comprends pas. — Je ne peux permettre à personne de vous trouver. Mais il faut que je m'en aille. Si la porte est piégée et que quiconque essaie d'entrer…» Non. C'était un cauchemar. Elle n'entendait pas cela. C'était impossible. «Ne vous en faites pas, Sharon. Demain soir, Steve Peterson va me donner quatre-vingt-deux mille dollars et tout sera fini ! — Quatre-vingt-deux mille dollars ? — Oui. Et mercredi matin, nous partirons, vous et moi. Je Iaisserai un mot expliquant où trouver le gosse.» Quelque part au loin résonna le faible écho d'un rugissement, un silence, un autre rugissement. Il traversa la pièce. «Je suis désolé, Sharon.» Il repoussa brusquement Neil de ses bras, le laissa tomber sur le lit de camp. Avant qu'elle n'ait pu faire un geste, il lui tira les mains derrière le dos. Il fit glisser le manteau avant de lui lier les poignets. Il se tourna vers Neil. «Ne le bâillonnez pas, je vous, en prie, implora-t-elle. S'il a une attaque... vous ne pourrez pas avoir l'argent... vous devez prouver qu'il est vivant. Je vous en prie... je... je... vous aime. Vous êtes tellement intelligent.» Il la regardait, hésitant. «Vous… vous connaissez mon nom, mais vous ne m'avez pas dit le vôtre. J'aimerais bien pouvoir penser à vous». (à suivre...)