Presque tous les jeunes Algériens disent que le cellulaire a chamboulé leur mode de vie. La plupart l'utilisent en moyenne entre deux à trois heures par jour, sans forcément téléphoner ou recevoir des appels. Ils disent aussi qu'ils envoient moins de lettres et de cartes postales et indiquent que leur temps d'interaction en personne est sérieusement à la baisse. D'une façon ou d'une autre, l'appareil mobile aura changé la vie de beaucoup. S'ils disent qu'avant ils se servaient du mobile exclusivement pour les fonctions «traditionnelles» de bavardage et de messagerie texte, ils reconnaissent aussi que le téléphone est devenu, au fil du temps, une véritable «boîte à secrets» dans laquelle on emmagasine photos d'amis, de famille, textos intimes et des milliers de fichiers de musique, fruit du téléchargement via Internet. Mais bon nombre de spécialistes estiment que le véritable boom du portable en Algérie n'a pas encore commencé. Pays pivot en ce qui concerne la troisième génération dont les fonctions permettent par exemple de naviguer sur Internet, l'Algérie est tout de même loin de la véritable technologie qui consiste surtout à permettre aux nôtres de procéder aux achats en ligne, un service déjà très populaire en Europe, en Asie et aux Amériques, bien loin du classique téléchargement de musiques. Mais avant d'atteindre ce cap qui ne saurait tarder, à la seule condition d'avoir des infrastructures solides en la matière, l'impact du mobile sur la vie individuelle et collective est bien réel : les détenteurs de mobiles se sentiront «davantage en contact avec le réseau social». Beaucoup ont aussi le sentiment «d'avoir plus de vie sociale» depuis qu'ils ont un portable alors que d'autres se sentent «plus libres grâce au téléphone mobile».