Résumé de la 46e partie n Djazia et Dhiyâb s'aiment, mais son père la destine à un mariage arrangé : un mariage qui apportera une alliance profitable à la tribu. A quelques jours, un colporteur juif arrive dans la contrée, avec une foule d'objets à vendre. Il est aussitôt entouré par des femmes, qui demandent à voir les bijoux qu'il vend. En réalité, le juif est venu pour Djazia : il a entendu dire que c'est la plus belle femme qui soit au monde, et sans l'avoir vue, il s'est épris d'elle. Il regarde les femmes qui se sont attroupées autour de sa carriole. La jeune femme, se dit-il, n'est pas parmi elles. — On m'a dit que la plus belle des femmes habite dans ce camp, risque-t-il. — tu veux parler de Djazia? dit une femme — C'est ce nom qu'on m'a donné ! Pourquoi n'est-elle pas parmi vous ? — Djazia ne se mêle pas aux autres, dit la femme. — elle n'aime donc pas les bijoux ? — Si... voilà d'ailleurs sa servante qui vient ! Une femme approche, en effet. — viens, dit le juif, tu veux m'acheter quelque chose ? — C'est pour ma maîtresse, dit la servante. — Et que veut ta maîtresse? — un bracelet en argent, dit la jeune femme. Le juif cherche un bracelet et le lui tend. — Va le lui donner à l'essai, s'il lui plaît et s'il lui va, elle me le payera, sinon, tu le ramèneras et je te l'échangerai ! La servante va avec le bracelet et le remet à sa maîtresse. Il plaît beaucoup à Djazia qui veut aussitôt l'essayer. Mais le bracelet, trop petit, n'entre pas dans le poignet. — Va m'en prendre un plus grand, dit la jeune femme. La servante retourne auprès du colporteur et lui remet le bracelet. — il est trop petit ! Le colporteur choisit un autre bracelet et le donne à la servante. Elle va aussitôt le remettre à Djazia. Elle l'essaye et fait la moue. — il est trop grand ! Va le rendre. La servante obéit. — Celui-là est trop grand ! Le juif se caresse la barbe. — Un bracelet est trop petit, un autre trop grand... Va dire à ta maîtresse de venir essayer le bracelet qui lui irait !La servante va faire la proposition à sa maîtresse qui accepte de faire le déplacement. Le juif, en la voyant, se met à trembler : elle est encore plus belle qu'on ne le lui a dit. Il prend un bracelet et lui dit : — viens, donne-moi ton poignet, celui-ci t'irait à merveille !La jeune femme, sans méfiance, tend le poignet. Le juif la saisit et la fait monter de force sur sa monture. Il la pique et part au galop... il a laissé sa carriole sur place(à suivre...)