Résumé de la 17e partie n Le capitaine Deveau et ses hommes montent sur le «Mary Cellars», et le trouvent vide. Dans la cabine du second, il trouve un journal de bord. Deveau a raison : la dernière date inscrite est le 25 novembre, alors qu'on est le 4 décembre. Il va de soi que la date figurant sur le journal de bord n'est pas la date de l'abandon du navire par les passagers. Deveau sait, parce qu'il l'a fait lui-même, que sur les petits bateaux, il est rare qu'on remplisse quotidiennement le journal, bien que le règlement l'exige. D'ailleurs, en 18 jours de navigation, il n'y a que sept mentions. Et les derniers jours qui peuvent renseigner sur le départ précipité de l'équipage ne sont pas notés. Il y a des vivres pour six mois, tous les objets indispensables à la vie sont disponibles. Cependant, après une fouille minutieuse, on découvre que le sextant, le chronomètre et les livres de navigation ont disparu. — Qui les aurait pris ? — Une attaque de pirates ? suggère un marin. — Non, dit le capitaine, il n'y a aucune trace de violence, et puis des pirates auraient pris la cargaison — Alors une mutinerie ? — Je ne le pense pas... On en aurait la trace ! — Le bateau ne semble pas avoir menacé de prendre l'eau ! — Alors qu'est ce qui s'est passé ? — Je ne saurais répondre, dit le capitaine, tout ce que je sais, c'est que l'équipage s'est volatilisé ! Il donne l'ordre à ses hommes de retourner sur le «Dei Gratias». — Alors ? demande le capitaine Morehouse. Deveau lui fait la même réponse que celle qu'il a faite à ses hommes. — Le commandant, les personnes qui étaient avec lui et l'équipage se sont volatilisés ! — Comment cela, volatilisés ? Deveau lui fait un rapport détaillé de tout ce qu'il a vu sur le bateau. — C'est bizarre, dit Morehouse. — Une disparition aussi brusque est d'autant plus difficile à croire que rien ne justifiait que l'équipage a quitté le bateau : celui-ci est absolument en état de naviguer, en dépit des infiltrations d'eau relevées. — Tout ce que nous pouvons faire, dit Morehouse, c'est de ramener la goélette... Et de toucher la prime de sauvetage ! En effet, d'après le règlement de la mer, tout bateau en perdition sauvé vaut à son sauveteur une prime équivalant à la moitié de la valeur de sa cargaison. Or, la cargaison du «Mary Cellars» vaut 42 000 dollars et le bateau est assuré pour plus de 17 000 dollars : une très coquette somme ! Deveau est ainsi chargé de conduire le bateau à Gibraltar. Il est suivi par le «Dei Gratias» qui, tout au long du trajet, le surveille, en prévision de quelque avarie. Mais il ne se produit aucun accident. (à suivre...)