Résumé de la 20e partie n Non content de la première inspection sur le «Mary Cellars», le procureur Flood en ordonne une seconde, dans le but d'éclaircir l'énigme de la disparition de l'équipage du bateau. Comme lors de la première fouille, on relève que certains objets qu'une tempête aurait précipités sur le plancher sont bien posés sur des étagères. — Regardez le morceau de musique posé sur l'harmonium, une tempête secouant le bateau l'aurait fait tomber ! Il montre de nouveau la fiole d'huile, la bobine de fil et le dé à coudre posés sur une étagère. Il y a encore les vêtements rangés : deux chapeaux de femme, une poupée d'enfant, un châle, un jupon... — Une tempête les aurait également fait tomber ! La descente dans la cale révèle qu'un fût a été percé : personne ne l'avait remarqué jusque-là, sans doute parce que cela n'était pas important, mais pour Flood, c'est peut-être un indice important. — Il faut en tenir compte, messieurs ! Inspection de la coque. Flood découvre quelque chose : — Des éraflures ! — Elles ne semblent pas importantes, risque un des capitaines de vaisseau — Qu'est-ce que vous en savez ? dit Flood, agressif. En tout cas, son verdict est clair : la disparition des passagers du bateau n'est pas due à la tempête ! Le journal de bord s'arrête au 25 novembre, or, ce jour-là, le procureur s'est renseigné auprès des services de la météorologie, le temps était clair et la mer calme. Aucun remous n'a pu effrayer le capitaine et son équipage ! Le capitaine Morehouse, lui, est impatient que l'enquête s'achève. — Je perds mon temps ici, explique-t-il au procureur qui le reçoit. — Tant que l'énigme de la disparition des passagers du «Mary Cellars» n'est pas résolue, l'enquête se poursuivra ! — Vous avez interrogé mes hommes et inspecté le bateau à deux reprises ! — Nous l'inspecterons une troisième fois et même une quatrième fois si cela s'avère nécessaire, dit le procureur sans douceur. — Et moi, je veux partir d'ici, j'ai des commandes à honorer ! — Rien ne vous retient sur notre territoire, dit le procureur. — Je veux mon argent ! C'est au tour du capitaine de se montrer menaçant. — Je croyais que la couronne britannique respectait ses engagements internationaux ! — Le gouvernement de Sa Majesté a toujours respecté ses engagements, dit le procureur, piqué par la remarque. — Alors veillez à ce que j'entre dans mes droits : j'ai sauvé un bateau en perdition et sa cargaison, j'ai droit à la prime de sauvetage ! — Vous serez payé, mais à condition que l'enquête que je dirige conclut que vous êtes bien dans vos droits ! On ne pouvait être plus clair. (à suivre...)